Les bénéficiaires de La formation
« compétences cLés » :
plus de 50 000 entrées en formation en 2011
Le dispositif « compétences clés » s’inscrit dans
un cadre européen définissant les compétences
de base pour l’éducation et la formation tout
au long de la vie. En 2011, en France,
50 100 personnes ont débuté une formation
dans le cadre de ce programme. Les stagiaires,
à 69 % des femmes, étaient plutôt jeunes et
peu qualifiés et la plupart d’entre eux étaient
sans emploi lors de la prescription.
La formation « compétences clés »
est personnalisée en fonction du projet
d’insertion professionnelle du stagiaire.
Les formations débutées en 2011 et suivies
jusqu’à leur terme ont duré un peu
plus de 100 heures en moyenne
et se sont échelonnées sur une période
de cinq mois et demi.
92 % des stagiaires étaient sans emploi
au moment de l’inscription en formation.
86 % des stagiaires ont suivi
le programme en vue d’accéder à
une formation qualifiante ou à un emploi.
23 % envisageaient de travailler ensuite dans
des métiers de support à l’entreprise, comme
le secrétariat et l’assistance, et 23 % dans
les services à la personne et à la collectivité.
28 % des entrants de 2011 dans une formation
« compétences clés » l’ont abandonnée avant
son terme. Parmi ceux qui l’ont suivie jusqu’au
bout, 33 % sont en emploi six mois après
la fin et 21 % en formation.
À la fin de l’année 2006, le Parlement européen
et le Conseil européen ont produit une recomman-
dation sur les « compétences clés » pour l’éducation
et la formation tout au long de la vie visant à ce que les
États membres permettent, d’une part aux jeunes de
développer les « compétences clés » nécessaires pour
leur vie adulte et, d’autre part, aux adultes, notam-
ment en difficulté, de développer et d’actualiser leurs
« compétences clés » tout au long de la vie (1).
Suite à ces recommandations et conformément
aux orientations du Code du travail, une formation
aux compétences fondamentales, le programme
« compétences clés », a été créée en France en 2009
(encadrés 1). Ce nouveau programme a réuni les
dispositifs d’insertion, de réinsertion et de lutte contre
l’illettrisme (IRILL), les ateliers de pédagogie person-
nalisée (APP) et l’initiation à la navigation sur internet
(NSI) qui existaient jusqu’alors.
Le programme « compétences clés » vise à maîtri-
ser une ou plusieurs des cinq compétences fonda-
mentales suivantes : la compréhension et l’expression
écrites, les compétences de base en mathématiques,
sciences et technologies, la communication en anglais,
la bureautique et internet ainsi que l’aptitude à déve-
lopper ses connaissances (encadré 2). Il s’adresse en
particulier aux personnes qui ont besoin de dévelop-
per leurs compétences fondamentales pour concréti-
ser leur projet d’insertion professionnelle. Le stagiaire
qui souhaite suivre la formation « compétences clés »
s’adresse à Pôle emploi, une mission locale, une
permanence d’accueil, d’information et d’orientation
(1) Selon l’enquête Information et vie quotidienne menée par l’Insee en 2011, 7 % des personnes âgées de 18 à 65 ans se trouvaient en situation d’illettrisme en 2011,
soit environ 2,5 millions de personnes [1]. En 2004, ce taux était légèrement plus élevé : 9 % pour l’ensemble des 18-65 ans et 15 % pour les demandeurs d’emploi [2].
La situation d’illettrisme qualifie la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu’ayant été scolarisées en France, ne parviennent pas à lire et à comprendre un
texte portant sur des situations de leur vie quotidienne et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples.
AnalysesDarespublication de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiquesJUILLET 2013 • N° 044 Encadré 1
LE ProgrammE « comPétEncEs cLés »
Un parcours de formation personnalisé en quatre étapes
La formation « compétences clés » commence par une phase préliminaire, la prescription, le plus souvent
réalisée par Pôle emploi ou une mission locale. Le parcours de formation d’un stagiaire se déroule ensuite en
quatre étapes : des entretiens individuels préparatoires, des séances de formation, un entretien individuel final et
un contact à six mois. La formation aux « compétences clés » est personnalisée en fonction du projet d’insertion
professionnelle du stagiaire.
Dans les deux semaines qui suivent la prescription, l’organisme de formation contacte le stagiaire, afin qu’il
prenne un rendez-vous avec son formateur référent, rendez-vous qui doit avoir lieu dans un délai maximum
de trois semaines à compter de la prescription. Cette première phase du parcours se compose de trois entre-
tiens d’une heure pendant lesquels le formateur référent recueille les attentes du stagiaire, son projet d’insertion
professionnelle et les étapes envisagées pour le réaliser. Dans cette optique, le stagiaire passe des tests de posi-
tionnement pédagogique permettant d’établir ses acquis et ses lacunes en ce qui concerne la compréhension et
l’expression écrites, l’aptitude à développer ses connaissances et compétences et les autres « compétences clés »
nécessaires pour concrétiser le projet d’insertion professionnelle. Ces tests permettent de construire le parcours
personnalisé de formation, qui portera spécifiquement sur les « compétences clés » qui ne sont pas maîtrisées
par le stagiaire. À l’issue du positionnement pédagogique, « le stagiaire et son formateur référent définissent
ensemble les dates, la durée, le rythme et le contenu de la formation, en fonction du projet d’insertion profes-
sionnelle, des attentes et des besoins du stagiaire » (1) et décident donc d’un contrat pédagogique. Ce contrat
pédagogique fixe notamment les objectifs de formation, le parcours personnalisé, les modes d’évaluation permet-
tant de mesurer l’atteinte des objectifs, un échéancier et l’articulation avec le projet d’insertion professionnelle
du stagiaire.
Ensuite, le stagiaire participe aux séances de formation, qui commencent dans un délai maximum de
cinq semaines à compter de la prescription. Chaque séance de formation dure une heure, accueille entre
4 à 14 stagiaires (2) et peut permettre de développer simultanément plusieurs « compétences clés ». Le
stagiaire suit entre 40 et 400 séances de formation dont au maximum 200 séances d’initiation à l’an-
glais et 200 séances d’initiation à la bureautique et à internet. Un stagiaire participe au plus à 18 séances
de formation par semaine. Le rythme hebdomadaire de formation est ainsi compatible avec une recherche
d’emploi, une formation qualifiante ou un contrat aidé. Toutefois, il ne peut s’écouler plus de douze
mois entre la première séance de formation et l’entretien final ; cette durée peut toutefois être allongée
à la demande du stagiaire, notamment pour des raisons professionnelles. Si le stagiaire a besoin de rester
en formation plus de douze mois, une nouvelle prescription est nécessaire.
Dès que le stagiaire exprime le souhait de quitter définitivement la formation (du fait par exemple de l’atteinte
de son objectif professionnel), son formateur référent lui accorde un entretien d’une heure. Pour chaque compé-
tence clé ayant fait l’objet d’un positionnement pédagogique, le formateur procède à une évaluation finale,
faisant apparaître les compétences ou aptitudes acquises par le stagiaire.
Six à neuf mois après la fin de l’entretien final, le formateur contacte le stagiaire pour faire le point sur sa situa-
tion professionnelle, le domaine dans lequel il exerce son métier ainsi que les diplômes, titres et attestations qu’il
a obtenu pendant la formation ou dans les mois qui la suivent.
Une formation financée par les régions, l’état et le FsE
La formation « compétences clés » est organisée par le ministère de l’emploi et est financée principalement par
l’État, à hauteur de 39,2 millions d’euros en 2011, et le Fonds social européen (FSE), à hauteur de 22 millions
d’euros en 2011.
Le programme est mis en œuvre par le biais de marchés publics passés par les directions régionales des entre-
prises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Ces marchés publics sont allo-
tis en 374 lots territoriaux (sans compter la Guyane qui met en œuvre un dispositif spécifique intitulé PREFOB), ce
qui permet un maillage territorial fin. Les marchés ont été conclus en 2010 pour une durée de 12 mois et peuvent
être renouvelés deux fois, chaque fois pour une durée maximale de 12 mois, soit une durée totale pouvant aller
jusqu’à 36 mois.
Une formation gratuite et non rémunérée
L’État ne verse pas de rémunération spécifique aux stagiaires au titre de leur participation à la formation et
l’organisme de formation ne leur demande pas de contribution financière.
Les demandeurs d’emploi ont le statut de stagiaire de la formation professionnelle lors de la formation. Ils bénéfi-
cient de la protection sociale et leurs allocations sont maintenues s’ils sont indemnisés par Pôle emploi. Les salariés
conservent leur statut, la protection sociale correspondante et le versement de leur rémunération est maintenu
pour eux, le fait de suivre le programme « compétences clés » est considéré comme de la formation continue.
(1) Instruction DGEFP n° 2010/02 du 18 janvier 2010 relative à la généralisation du programme « compétences clés » en 2010.
(2) Elle peut accueillir jusqu’à 24 stagiaires si la séance de formation a lieu dans le centre de ressources pédagogiques et si le degré d’autonomie des stagiaires
le permet.
2
DARES ANALYSES • Juillet 2013 – N° 044 (PAIO) ou à Cap emploi (2), et celui-ci lui prescrit
la formation « compétences clés ».
Le réseau extranet pour l’orientation et le suivi de
l’accès aux compétences clés et à l’emploi (Rosace)
(encadré 3), utilisé lors de la prescription d’une
formation « compétences clés » permet le suivi des
parcours de formation des stagiaires depuis 2010.
Il peut éclairer ainsi les questions suivantes : qui
sont les personnes orientées vers le programme
« compétences clés » ? Comment se déroule la
formation ? Quelle est leur situation sur le marché
du travail six mois après la fin de la formation ?
Parmi les stagiaires entrés en 2011,
les deux tiers suivent la formation
jusqu’à son terme
Au cours de l’année 2011, 50 100 personnes sont
entrées dans le programme « compétences clés ».
Les prescriptions ont majoritairement été réalisées
par Pôle emploi (69 %), les deux autres prescrip-
teurs principaux étant les missions locales ou PAIO
(19 %) et Cap emploi (10 %) (tableau 1).
En moyenne, un stagiaire entre effective-
ment dans le programme « compétences clés »
43 jours après sa prescription : ce délai corres-
pond au nombre de jours nécessaires pour qu’il
soit contacté pour un rendez-vous, qu’il soit reçu,
qu’il soit ensuite positionné sur une formation
précise puis qu’il entre effectivement en forma-
tion (encadré 1).
Fin 2011, parmi les 50 100 entrants de 2011,
près de 2 600 étaient encore en formation à la fin
de l’année, 17 100 avaient fini leur parcours
depuis moins de six mois, 11 000 avaient effectué
le suivi prévu à six mois et près de 5 600 personnes
attendaient d’être contactées pour ce suivi. Par
ailleurs, 13 800 stagiaires, soit 28 % des entrants
de 2011, avaient abandonné le programme avant
le terme prévu, notamment parce qu’ils avaient
retrouvé un emploi ou s’étaient orientés vers une
formation qui leur convenait mieux.
Cet abandon a eu lieu en moyenne 4 mois et demi
après le début de la formation. Plus le stagiaire est
jeune, plus sa probabilité d’interrompre sa forma-
tion est importante : ainsi, à autres caractéris-
tiques identiques, un stagiaire âgé de 35 à 39 ans
a plus de deux fois plus de chances d’abandon-
ner son parcours qu’un stagiaire âgé de 55 ans à
59 ans, un stagiaire âgé de 25 à 29 ans a 2,5 fois
plus de chances d’abandonner et cette probabilité
est 3 fois plus importante pour un jeune âgé de
moins de 20 ans. En revanche, les autres caracté-
ristiques du stagiaire et du stage, tel que le niveau
de formation du stagiaire, sa situation profession-
nelle avant le stage, la catégorie socioprofession-
nelle de son dernier emploi ou l’objectif du stage
n’ont pas d’effet aussi marqué sur la probabilité
d’abandon de la formation.
Certaines personnes orientées vers le programme
« compétences clés » ne l’intègrent finalement
pas, parce qu’elles ne sont en fait pas éligibles,
ont la possibilité de suivre une formation bénéfi-
ciant d’un autre type de financement ou ont déjà
atteint l’objectif que le programme leur avait fixé.
36 400 personnes avaient été orientées vers le
programme en 2011 mais n’y ont finalement pas
participé.
Les stagiaires sont principalement
des femmes et sont majoritairement
jeunes, sans emploi et peu diplômés
Les stagiaires du programme « compétences
clés » sont principalement des femmes : 34 300
des entrées en 2011, soit 69 % des participants
(tableau 2).
Le public de la formation est composé de 21 %
de jeunes de moins de 25 ans alors que ces
derniers ne comptent que pour 10 % de la popu-
lation active (en emploi ou au chômage) (3). À
l’inverse, les personnes de 50 ans ou plus qui
représentent 26 % de la population active ne
comptent que pour 20 % des entrants dans le
programme.
92 % des entrants de 2011 sont des deman-
deurs d’emploi inscrits à Pôle emploi ou d’autres
personnes sans emploi (respectivement 86 % et
6 %) ; 34 % sont inscrits à Pôle emploi depuis au
moins un an. Les personnes en emploi (4) repré-
sentent 8 % des entrants en 2011. Peuvent en
effet suivre la formation « compétences clés »,
des salariés en contrat aidé (sous réserve d’être
rémunérés par leur employeur pendant la forma-
tion) ou des salariés qui souhaitent que leur situa-
tion d’illettrisme ne soit pas connue par leur
employeur.
Le niveau de formation des stagiaires est en
moyenne assez faible. Les personnes n’ayant
aucun diplôme ou seulement le brevet sont surre-
présentées (39 % contre 24 % dans la population
active en 2011). 49 % des entrants ont un niveau
Tableau 1 • Prescripteur et type de formateur
des formations débutées en 2011
En %
Prescripteur de la formation
Pôle emploi ……………………………………………………………………
Mission locale ou PAIO …………………………………………………….
Cap emploi ……………………………………………………………………
Organisme de formation ………………………………………………….
Structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) ……………
Plan local pour l’insertion dans l’emploi (PLIE) ………………………
Autre prescripteur …………………………………………………………..
type de formateur
Groupement d’organismes de formation …………………………….
Organisme de formation public ou parapublic ……………………..
Organisme de formation privé non lucratif ………………………….
Organisme de formation privé lucratif ………………………………..
68,7
19,3
10,1
1,0
0,5
0,2
0,2
68,9
12,0
10,9
8,2
Lecture : le programme « compétences clés » a été prescrit par une mission locale
ou une PAIO pour 19,3 % des personnes entrées en 2011.
Champ : personnes entrées dans le programme « compétences clés » en 2011 ;
France entière.
(2) Les salariés peuvent
aussi s’adresser
à un organisme
de formation.
(3) Données
de l’enquête Emploi
2011 (France
métropolitaine).
(4) Parmi elles,
des salariés en CDI,
CDD, intérim, IAE,
des personnes en
contrats aidés ou
alternance et aussi
quelques actifs
indépendants (très peu
nombreux). Pour
ces publics, Pôle emploi
est le prescripteur
principal (58 %), puis
les missions locales
et les PAIO (23 %),
les organismes
de formation (7 %),
les SIAE (5%) et Cap
emploi (4 %).
Source : Rosace ;
calculs Dares.
3
DARES ANALYSES • Juillet 2013 – N° 044 Tableau 2 • caractéristiques des stagiaires entrés dans le programme « compétences clés » en 2011
En %
stagiaires entrés
en 2011
Population active
en 2011
Ensemble ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
100,0
100,0
selon le sexe ………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Hommes ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Femmes ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
selon l’âge lors de la prescription ……………………………………………………………………………………………………………………
16 à 24 ans ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
25 à 34 ans ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
35 à 44 ans ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
45 à 54 ans ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
55 ans ou plus …………………………………………………………………………………………………………………………………………………
selon le niveau de formation lors de la prescription ………………………………………………………………………………………..
Sortie avant la 3e (niveau VI) ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Brevet (niveau V bis) …………………………………………………………………………………………………………………………………………
CAP, BEP (niveau V) …………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Baccalauréat (niveau IV) ……………………………………………………………………………………………………………………………………
Bac+2 ou plus (niveaux I, II et III) ………………………………………………………………………………………………………………………….
selon la catégorie socioprofessionnelle du dernier emploi ……………………………………………………………………………….
Agriculteur exploitant ………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Artisan, commerçant, chef d’entreprise ………………………………………………………………………………………………………………..
Cadre ou profession intellectuelle supérieure …………………………………………………………………………………………………………
Profession intermédiaire ……………………………………………………………………………………………………………………………………
Employé ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Ouvrier ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
N’a jamais exercé d’activité professionnelle ……………………………………………………………………………………………………………
selon la situation professionnelle lors de la prescription ………………………………………………………………………………….
Demandeur d’emploi (inscrit à Pôle emploi) depuis moins d’un an …………………………………………………………………………….
Demandeur d’emploi (inscrit à Pôle emploi) depuis un à deux ans……………………………………………………………………………..
Demandeur d’emploi (inscrit à Pôle emploi) depuis au moins deux ans ………………………………………………………………………
Sans emploi et non inscrit à Pôle emploi ……………………………………………………………………………………………………………….
En CDI ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
En CDD d’au moins 6 mois …………………………………………………………………………………………………………………………………
En CDD de moins de 6 mois ……………………………………………………………………………………………………………………………….
En mission d’intérim ………………………………………………………………………………………………………………………………………….
En insertion dans une SIAE …………………………………………………………………………………………………………………………………
En contrat aidé …………………………………………………………………………………………………………………………………………………
En contrat en alternance ……………………………………………………………………………………………………………………………………
Actif indépendant …………………………………………………………………………………………………………………………………………….
selon la qualité de travailleur handicapé …………………………………………………………………………………………………………
Non reconnu travailleur handicapé ………………………………………………………………………………………………………………………
En instance de décision commission des droits et de l’autonomie (CDA) …………………………………………………………………….
Bénéficiaire d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)-marché du travail………………………………….
Bénéficiaire d’une RQTH-établissement ou service d’aide par le travail (Ésat) ……………………………………………………………….
autres caractéristiques …………………………………………………………………………………………………………………………………..
Dont : bénéficiaire d’un minimum social lors de la prescription …………………………………………………………………………………
en Civis lors de la prescription …………………………………………………………………………………………………………………..
en Zus lors de la prescription …………………………………………………………………………………………………………………….
31,5
68,5
21,0
21,9
24,4
23,4
9,3
24,5
14,0
48,6
10,2
2,6
0,1
1,4
0,8
1,6
64,1
19,3
12,8
51,7
19,7
14,4
6,5
0,9
1,2
0,9
0,6
1,4
2,7
0,1
0,2
80,7
2,0
16,5
0,8
24,9
10,2
8,4
52,3
47,7
10,0
23,6
26,8
26,4
13,3
16,2
7,4
24,6
19,5
32,4
1,8
6,2
16,6
23,4
28,5
22,0
1,5
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
* Données non disponibles dans l’enquête Emploi.
Lecture : 68,5 % des stagiaires entrés dans le programme « compétences clés » en 2011 sont des femmes alors qu’elles représentent 47,7 % de la population active.
Champ : personnes entrées dans le programme « compétences clés » en 2011 ; France entière pour les stagiaires et France métropolitaine pour la population active.
CAP ou BEP, contre moitié moins dans la popula-
tion active. En revanche, seuls 13 % des stagiaires
ont un niveau de formation équivalent ou supé-
rieur au baccalauréat alors que tel est le cas de
52 % de la population active.
Par rapport à l’ensemble de la population active
de France métropolitaine, les employés sont très
nettement surreprésentés parmi les stagiaires :
64 % du public du programme alors que la popu-
lation active compte 29 % d’employés ; 19 % sont
ouvriers (contre 22 % dans la population active)
et 13 % n’ont jamais exercé d’activité profession-
nelle (contre 1,5 % dans la population active).
Une des spécificités de la formation « compé-
tences clés » est qu’elle accueille une propor-
tion importante de travailleurs handicapés : 19 %
des entrants dans le programme en 2011 étaient
reconnus travailleurs handicapés ou en passe
de l’être, soit nettement plus que la part de travail-
leurs handicapés présents dans les entreprises
(5) ou que la part des personnes handicapées
parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle
emploi (6) [3][4]. Par ailleurs, 25 % des stagiaires
étaient bénéficiaires de minima sociaux lors de la
prescription, 10 % étaient en contrat d’insertion
dans la vie sociale (Civis) et 8 % vivaient en zone
urbaine sensible (Zus).
4
Sources : Rosace et
Insee, enquête Emploi ;
calculs Dares.
(5) En 2010,
les salariés handicapés
représentent
2,8 % des effectifs
des établissements
assujettis à l’obligation
d’emploi de travailleurs
handicapés (du secteur
privé de 20 salariés ou
plus) n’ayant pas signé
d’accord spécifique à
l’emploi de personnes
handicapées.
Au 1er janvier 2010,
le taux d’emploi
légal de travailleurs
handicapés dans
la fonction publique
atteint 4,2 % et
le taux d’emploi direct
s’établit à 4 %.
(6) Mi-2012,
7,5 % des demandeurs
d’emploi inscrits à Pôle
emploi en catégories
A, B ou C étaient
bénéficiaires
de l’obligation d’emploi
des travailleurs
handicapés [4].
DARES ANALYSES • Juillet 2013 – N° 044 C’est en région Rhône-Alpes que sont dispen-
sées le plus grand nombre de formations (16 %
des stagiaires en 2011) d’une durée moyenne de
70 heures. Viennent ensuite la région Bretagne,
où ont été formés 10 % des stagiaires, pendant
80 heures en moyenne, puis
l’Ile-de-France,
qui concentre 8 % des formations « compétences
clés », d’une durée moyenne de 138 heures
(tableau 3).
L’accès à l’emploi ou à la formation
qualifiante sont les deux principaux
objectifs des stagiaires
47 % des participants au programme « compé-
tences clés » en 2011 déclaraient vouloir accéder
à un emploi, aidé ou non, grâce à la formation et
39 % affirmaient que leur objectif était d’accéder
à une formation qualifiante (qu’elle débouche ou
non sur un concours) (tableau 4). Par ailleurs, 6 %
souhaitaient entrer dans la fonction publique,
4 % voulaient conforter leurs compétences paral-
lèlement à une formation qualifiante et la même
proportion avait pour objectif d’obtenir une
promotion professionnelle.
Les jeunes suivent plus souvent que les autres
le programme « compétences clés » pour accé-
der à un contrat de professionnalisation ou d’ap-
prentissage, à une formation qualifiante ou pour
entrer dans la fonction publique. En revanche, les
stagiaires de 50 ans ou plus visent davantage l’ac-
cès à un emploi hors alternance ou l’obtention
d’une promotion professionnelle.
23 % des stagiaires du programme souhaitent
travailler ensuite sur des métiers support de l’en-
treprise, comme le secrétariat ou l’assistance, et la
même proportion dans les services à la personne
et à la collectivité, principalement dans les profes-
sions d’aide à la vie quotidienne ainsi que dans
l’action sociale, socioéducative et sociocultu-
relle ou dans le domaine du nettoyage et de la
propreté industriels. 12 % envisagent d’exer-
cer dans le domaine de la santé en pratiquant
des soins infirmiers, d’hygiène et de confort du
patient, 11 % dans des métiers du commerce, de
la vente et de la grande distribution, 7 % dans
l’hôtellerie-restauration, le tourisme, les loisirs et
l’animation et 6 % dans la construction, le bâti-
ment et les travaux publics.
Les formations suivies
sont plutôt longues
23 % des formations débutées en 2011 dans
le cadre du programme « compétences clés »
et suivies jusqu’à leur terme ont duré moins
de 40 heures, alors que 36 % ont dépassé
100 heures (graphiques 1a et 1b). Elles sont par
Tableau 3 • nombre de stagiaires par région entrés dans le programme « compétences clés » en 2011
nombre de stagiaires (1)
Part dans le total
(en %) (1)
Durée moyenne des
formations terminées
(en heures) (2)
Alsace ………………………………………………………………………………
Aquitaine ………………………………………………………………………….
Auvergne ………………………………………………………………………….
Basse-Normandie ……………………………………………………………….
Bourgogne ………………………………………………………………………..
Bretagne …………………………………………………………………………..
Centre………………………………………………………………………………
Champagne-Ardenne ………………………………………………………….
Corse ……………………………………………………………………………….
Franche-Comté ………………………………………………………………….
Guadeloupe ………………………………………………………………………
Haute-Normandie ………………………………………………………………
Ile-de-France ……………………………………………………………………..
Languedoc-Roussillon ………………………………………………………….
Limousin …………………………………………………………………………..
Lorraine ……………………………………………………………………………
Martinique ………………………………………………………………………..
Midi-Pyrénées ……………………………………………………………………
Nord-Pas-de-Calais ……………………………………………………………..
Pays de la Loire…………………………………………………………………..
Picardie …………………………………………………………………………….
Poitou-Charentes ……………………………………………………………….
Provence-Alpes-Côte d’Azur …………………………………………………
Rhône-Alpes ………….