Manuel de Formation Apicole
Abeilles – Environnement – Développement
DEBUTER EN APICULTURE
Dieudonné BETAYENE
Bio écologiste, Apiculteur
Responsable du Projet de Professionnalisation de la Filière Apicole
Centre pour l’Environnement et le Développement
BP: 3430 Yaoundé-CAMEROUN
Tél.: (+237) 22 22 38 57
Fax : (+237) 22 22 38 59
infos@cedcameroun.org
www.cedcameroun.org
Edition revue
2008
« Si nous exploitons toutes nos ressources, je suis pratiquement certain, que
notre pays peut redevenir le pays le plus riche du monde, comme il le fût jadis
je suppose. Nous pouvons retrouver cet état si nous cessons d’être oisifs et si
nous mettons à profit les heures d’oisiveté de millions d’hommes. Il nous suffit
de travailler, non pas comme des machines mais, comme des ABEILLES ».
Mahatma Gandhi
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SOMMAIRE Pages
AVANT-PROPOS…………………………………………………………………………..…………………………………….4
INTRODUCTION…………………………………………………………………………..………………………………….. …5
I- FICHE D’EVALUATION: VOTRE NIVEAU DE CONNAISSANCES APICOLES.…….………………………………….6
II- L’APICULTURE: PRENONS CONSCIENCE DE SON RÔLE VITAL.………..…….……………………………………7
1- Raisons d’être du métier apicole..……………………………………..………………………………………….7
2- Quelques propriétés des produits de la ruche………………..…………………………………………………8
2.1- Le miel et ses vertus.…………………………………………………………………………………8
2.2- Les autres produits des abeilles.……………………………………………………………………9
3- Variétés des pratiques apicoles.…………………………..……………………………………………………..10
3.1- Apiculture villageoise………………………..……………………………………………………….10
3.2- Apiculture modernisée………………………………………………………………………………10
3.3- Apiculture moderne.…………………………………………………………………………………10
III- L’ABEILLE DANS SON ENVIRONNEMENT : RÔLE DU L’APICULTEUR…………………………………………….11
IV- LE MATERIEL APICOLE.…………………………………………………………………..………..………………………13
1- La ruche, nid ou niche d’abeilles : évolution de l’habitat des abeilles.……………………………………….13
1.1- La ruche kenyane à barrettes supérieures (RKBS ou KTBH)…………………………………..14
1.2- Technique de fabrication de la RKBS……………………………………………………………..14
1.3- La ruche kenyane à barrettes supérieures et ses modifications…………………………………16
2- Le matériel d’exploitation apicole.….…………………………………………………………………………….20
3- Le matériel biologique.…….……………………………………………………………………………………….22
3.1- Les habitants de la ruche.……………………………………………………………………………22
3.2- Les plantes: valeur apicole du couvert végétal.………………………………………………………..23
3.3- Les miellées……..…………………………………………………………………………………….24
V- L’APICULTEUR.……….………………………………………………………………………………………………………25
1- Qui est-il ?….…………………………………….. ………………………………………………………………..25
2- Ses qualités………………………………………………………………………………………………………….25
3- Sa vocation …………………………………………………………………………………………………………25
4- Ses encouragements et satisfactions…………………………………………………………………………….25
5- Quelques exigences du métier…….……..……………………………………………………………………….25
VI- CREER SON RUCHER……………………..……………………………………………………………………………….26
1- Choix du site.……………………………………………………………………………………………………….26
2- Installation…………..………………………………………………………………………………………………26
3- Capture des essaims………………………………………………………………………………………………29
3.1- Le piégeage.…..……………………………………………………..……………………………….29
3.2- La récupération………….……………………………………………………………………………31
4- Quelques dispositions préventives.………………………………………………………………………..…….32
4.1- Protection contre quelques ennemis physiques………………………….……………………….32
4.2- Protection contre quelques animaux…………………………..…………………………………..32
4.3- Protection contre les plantes..………………………………….…………………………………..32
4.4- Protection contre les feux de brousse.……………………………………………………….……33
VII- OPERATIONS APICOLES DE BASE…………………………………………………………………………………….33
1- Après la capture……………………………………………………………………………………………………33
1.1- Transvasement.………………………………………………………………………………………33
1.2- Partition et nourrissement……………………………………………………………………………33
2- Quelques principes de conduite……………………………….…………………………………………………33
2.1- La peur terrible des abeilles…………………………………….…………………………………..33
2.2- Quelques principes d’une nouvelle amitié……………………………………..………………….34
3- Visite d’une colonie………………………………………………………………………………………………..34
3.1- Bon à savoir……………………………………………………………………….………………….34
3.2- Observation extérieure.…………………………………………..………………………………….34
3.3- Observation intérieure.…………………………………..…………………………………………..35
3.4- Comportement de défense………………………………….………………………………………36
3.5- Piqûre d’abeille…..…………………………………….……………………………………………..37
3.6- Réaction à la piqûre et allergie au venin d’abeille…………………………….……………………37
4- Tenue du fichier……………………………………………………..………………………………………………38
IIX- QUELQUES CONSEILS PRATIQUES…………………………………..………………………………………………..39
IX- UN FINANCEMENT: TOUR D’HORIZON DE LA RECHERCHE……………………………………………………….39
CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………43
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………………………………44
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AVANT-PROPOS
Depuis 15 ans, le CED accompagne les communautés forestières dans le développement d’alternatives
économiques durables. L’appui à la professionnalisation apicole contribue à rationaliser la pratique de
l’apiculture, améliorer la qualité des produits et à insérer les petits producteurs dans les circuits
économiques.
Ce manuel a été conçu comme support de formation de débutant apicole. Il est le premier d’une série
de trois manuels de notre programme de formation “pas à pas”. Cette méthode est le fruit de trois
écoles d’apiculture dont Abeille – Fleurs et Homme (A-FH, Ngaoundéré, 1999), Apiculteurs du
Cameroun (APICAM, Yaoundé, 2001) et Apiculture – Formation – Coopération (AFOCO, La Louvière,
2005) et d’une passion enfin dévoilée pour les abeilles.
Pendant plus de deux années d’activités, ce manuel a été utilisé sur le terrain auprès de divers
auditoires, avec un intérêt particulier pour les potentiels animateurs ou formateurs. Les titres à venir
sont « Le travail de l’apiculteur » et « Le technicien apicole ». Leur élaboration suivra la même
démarche expérimentale de terrain et s’enrichira de compléments d’informations probantes de diverses
sources.
La série de manuels apicoles entend répondre à un besoin précis, celui de la rareté de la
documentation sur l’information apicole locale en pratique. Beaucoup se fait en apiculture mais très peu
se sait, très peu s’échange entre apiculteurs et trop peu se partage avec le grand public sur les abeilles
au Cameroun voire dans la vaste région du bassin du Congo. L’ambition primaire de ces manuels est
de contribuer à démystifier les abeilles et à faire de leur élevage une activité génératrice de revenus, un
métier simple et à la portée de tous.
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INTRODUCTION
On ne s’improvise pas apiculteur ou alors on ne devient pas apiculteur par hasard. C’est une
démarche réfléchie, car cela nécessite de posséder des connaissances et des compétences apicoles
qui ne sont pas intrinsèques chez l’Homme. L’abeille étant “agressive et piquante”, mieux vaut être
prévenu que être désagréablement surpris.
L’apiculture est l’art d’élever et de prendre soin des abeilles pour tirer le meilleur profit des
produits de leur travail, tout en faisant naturellement beaucoup de bien aux plantes et cultures
environnantes. L’activité apicole est aussi un savoir-faire et une passion de tous les âges dont la
pratique s’affine au fil de l’expérience accumulée. La maîtrise de certaines techniques nécessite sans
cesse le coup de main d’un aîné (apiculteur chevronné).
Au Cameroun, le recrutement dans la filière apicole se fait en majorité parmi les paysans, les
retraités et les travailleurs possédant un important vécu professionnel actuel, tous avec diverses
motivations pour l’apiculture. L’activité apicole demeure essentiellement masculine, secondaire et
surtout complémentaire. Les jeunes apiculteurs et apicultrices sont très peu nombreux. Pourtant l’avenir
et le devenir apicoles du pays voire du continent reposent étroitement sur ces derniers.
Face à cette multiplicité de niveaux, d’intérêts et d’objectifs, chaque apiculteur potentiel
représente un cas unique d’apprentissage. Une grande variété de formations apicoles appropriées est
nécessaire pour le développement de l’apiculture au Cameroun. Celles-ci devront à chaque fois
répondre à une étude de cas préalable sur fond d’évaluation relative aux besoins individuels ou de
groupes organisés, pratiquants ou simples curieux, pour s’informer ou acquérir une véritable
compétence apicole pratique.
Ce document se veut un guide simple et flexible vers l’entreprise et la naissance des vocations
apicoles. Sa finalité principale est la promotion de l’apiculture du pauvre pour l’amélioration de ses
conditions de vie. Son autre but s’accorde avec la nécessité plus que jamais actuelle, qu’« il faut
pouvoir promouvoir l’apiculture en Afrique centrale, mettre en place une structure de formation souple
susceptible de dispenser un enseignement adapté à divers auditoires ». En tant que manuel de base, il
s’attelle à faire connaître l’activité apicole et les raisons d’être de ce métier encore marginalisé, présente
le matériel et le profil de l’apiculteur (l’apicultrice), et comment le devenir, avoir (enrucher) et visiter
(approcher) ses colonies d’abeilles au rucher.
Débutons ensemble en apiculture, faisons de son développement une réalité et engageons-
nous pour la cause des abeilles et leurs produits, la sécurité alimentaire, la lutte contre le chômage des
jeunes, des femmes et la pauvreté au Cameroun voire la sous région du Bassin du Congo.
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I- FICHE D’EVALUATION : VOTRE NIVEAU DE CONNAISSANCES APICOLES
C’est la fiche de l’instructeur apicole. Elle sait servir de préalable de prise de contact à l’entrée
d’une session de formation apicole. Elle aide à jeter les bases d’une harmonie entre l’offre du savoir-
faire et les besoins apicoles réels de la diversité de l’auditoire. Le critère essentiel à découvrir n’est
autre que la motivation, l’objectif avoué et le niveau de connaissance apicole de chaque membre du
groupe à former.
Le technicien apicole averti, devra faire participer tout l’auditoire aux échanges: faire appel au
“familier” en privilégiant des questions librement posées par les participants. Séance tenante, le
pédagogue saura renvoyer les questions aux participants alors tenus de relater ce qu’ils ont vécu, vu et
observé sur de nombreux faits apicoles.
Centre pour l’Environnement et le Développement (CED)
Fiche d’évaluation
PRESENTATION
Nom et prénom (Mme, M., Dr., Pr.) :
Fonction ou occupation apicole (producteur, distributeur, consommateur, autre):
CONNAISSANCES DES PRODUITS DE LA RUCHE
BRUTS
Adresse complète:
Pollen
Cire
Tél.:
Propolis
Email:
Localisation:
Gelée royale
Rayons
Oui/Non Oui/Non Oui/Non Oui/Non
Venin
Oui/Non
Oui/Non
Miel
Liquide
Oui/Non
Période ou fréquence
Quantités
Prix
Marché
Spécificités ou
particularités
Détail
Gros
Local
Etranger
Qualité
Propreté
Couleur
Plantes
USAGES
TRANSFORMATIONS
EXPERIENCES ET PRATIQUES APICOLES
Les abeilles
Les plantes apicoles
L’apiculture
Le matériel apicole
Le rucher ou le cheptel
L’année apicole
Une formation apicole
La documentation apicole
Autres (à préciser) :
DIFFICULTES / PROBLEMES
Allergies (piqûres, produits,…)
Techniques, suivi, matériel,
approvisionnement, vente,…
Association, individuel,…
Autres (à préciser) :
SUGGESTIONS / BESOINS
Souhaits, attentes,…
Avis pour le développement apicole
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II- L’APICULTURE : PRENONS CONSCIENCE DE SON RÔLE VITAL
richesses
intéressantes
B – Le miel génère des revenus ; c’est un produit apprécié partout au monde.
A- Les abeilles contribuent à la pollinisation des cultures et des plantes sauvages.
E – L’apiculture ne met pas en concurrence les terres agricoles avec l’espace dans lequel les
1- Raisons d’être du métier apicole
Voici dix excellentes raisons de pratiquer l’apiculture, les plus partagées à travers le monde,
L’économie camerounaise reste essentiellement agricole. La terre a besoin de nos bras.
L’apiculture est une branche de l’agriculture encore peu connue et donc sous-exploitée. La pratique
apicole compte parmi les activités génératrices de revenus ; elle a la particularité d’être écologiquement
prolifique. Une apiculture bien gérée préserve l’environnement (la nature), contribue à la pollinisation de
nombreuses plantes cultivées ou spontanées et procure des
(le
développement).
d’après « Bees for Development »:
C – La cire d’abeilles génère également des revenus. Elle est utile, on en fait des bougies et du
savon. Elle est aussi utilisée en artisanat pour fabriquer des batiks et pour faire des moulages à l’aide
du procédé de la cire fondue.
D – Des personnes ne disposant que de faibles moyens peuvent démarrer des activités
apicoles. La nature nous offre les abeilles et tout l’équipement nécessaire peut être fabriqué localement.
L’apiculteur n’a pas à nourrir les abeilles.
abeilles trouvent leurs ressources.
F – Les autres animaux couramment élevés ne s’intéressent pas au nectar et au pollen. Seules
les abeilles récoltent et se nourrissent exclusivement de ces ressources. Là encore, pas de
concurrence.
fabriquant ruches et équipements, et en commercialisant les produits de la ruche.
s’assurent que les fleurs soient disponibles et les abeilles toujours en sécurité.
I – L’apiculture peut être pratiquée à tout âge. Les abeilles ne nécessitent pas des soins
quotidiens et les activités au rucher peuvent être menées sans bouleverser le déroulement des
occupations habituelles.
A ces raisons s’ajoute qu’au Cameroun, la production apicole reste très faible. Le miel n’a pas
encore conquis les habitudes alimentaires et les besoins en miel d’excellente qualité augmentent sans
cesse. Très peu d’apiculteurs sont réellement formés et sérieux ; les miels couramment rencontrés sont
de qualité médiocre.
J – L’apiculture génère des revenus sans qu’atteinte ne soit portée à l’environnement.
H – Les apiculteurs ont une motivation d’ordre financier de préserver l’environnement. Ils
G – Sur le plan local, artisans et commerçants tirent également profit de cette activité en
Dans le contexte actuel de lutte contre la pauvreté et de préservation de l’environnement,
l’élevage des abeilles mériterait d’être promu comme une alternative économique probante et de choix
pour adultes, jeunes et femmes des zones rurales.
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2- Quelques propriétés des produits de la ruche
Les spécificités d’une région apicole sont fonction des caractéristiques purement écologiques et
de la flore mellifère et pollinifère présente. L’abeille transpose les propriétés médicinales et autres
valeurs nutritives des plantes butinées, dans l’ensemble des produits rares, authentiques, agréables et
élaborés avec beaucoup de patience dans la ruche.
Médecins, chercheurs, apiculteurs et consommateurs ont su mettre en évidence quelques-unes
de la multitude de ces propriétés. La recherche scientifique et la diversité d’usages des produits des
abeilles ont contribué à la naissance d’une médecine spécialisée, l’Apithérapie. Des spécialistes
s’accordent sur ce que les produits des abeilles n’ont jamais été autant nécessaires au bien-être et à la
santé de l’humanité qu’aujourd’hui. Cette ère de l’instantané et de grande vitesse semble caractérisée
par les fatigues, le stress, les pollutions, les dépressions et autres tensions, les dysfonctionnements et
la vulnérabilité à de nouveaux microbes générés par la vie moderne.
Pendant que l’Homme (espèce humaine) semble travaillé pour sa propre destruction, l’abeille
elle, est la seule espèce animale qui cuisine ses aliments et en même temps fabrique ses médicaments
sans pour autant nuire à l’environnement. Ses réserves sont d’abord l’héritage de leurs générations
futures et des périodes de grande disette. L’apiculture se résumerait donc à amener les colonies
d’abeilles à engranger plus de provisions dont l’apiculteur récoltera le surplus. Selon la localisation des
plantes nectarifères exploitées par les abeilles, l’on parle des miels de montagne, de plaine, de savane
ou de forêt.
2.1- Le miel et ses vertus
Le miel s’utilise à la fois comme aliment et beaucoup plus comme médicament : c’est un
alicament naturel. Les miels possèdent des propriétés antifongiques et antibactériennes. Ils renforcent
le système immunitaire et préviennent les cancers.
Le miel de Thym regorge de puissants antibiotiques agissant sur le tube digestif. Le miel de
Lavande est particulièrement indiqué pour les maladies de l’appareil respiratoire et de la peau. Le miel
d’Euphorbe est conseillé pour les rhumatisants et ceux sensibles au froid. Le miel de Caroubier est très
utilisé pour l’appareil urinaire. Le miel d’Eucalyptus a aussi une action bienfaisante sur l’appareil
respiratoire et peut servir de thérapie pour les rhumes, la toux, les bronchites, la sinusite et l’asthme. Le
miel d’Oranger est d’un effet bénéfique pour le système nerveux et constitue un excellent sédatif. Le
miel de Tournesol absorbe l’excédent de cholestérol dans le sang.
Les miels, quelles que soient leurs catégories, ont tous une action vertueuse sur l’ensemble des
organes du corps, certainement pas avec le même effet ni la même intensité. Ainsi les miels possèdent
des propriétés communes d’ordre énergétique, diététique, esthétique, revitalisant, laxative douce, anti-
stress, anti-rides et tonifiant physique et cérébral. Les miels ne sont pas de banales matières sucrantes,
mais des produits particulièrement intéressants voire indispensables pour l’organisme humain.
Pas besoin de s’embarrasser avec les noms ci-dessus alloués aux miels. Ils indiquent
simplement leur origine uniflorale européenne où se pratique la monoculture industrielle. Les miels mille
fleurs ou sauvages d’Afrique regorgent des propriétés exceptionnelles. Ils sont biologiques (sans avoir
besoin de cette mention), naturels et d’une grande richesse relative à la diversité floricole peu connue et
visitée par les abeilles locales.
Ce miel est généralement d’un brun foncé, fortement aromatisé, avec un goût très prononcé et
une multitude d’usages dans la pharmacopée, les coutumes et les traditions. L’état du miel, liquide ou
cristallisé, sa couleur claire ou foncée, dépend spécifiquement de son origine florale. Ce n’est pas un
critère de qualité. Seule l’abeille, jalouse de son produit, aiderait efficacement à reconnaître le bon miel,
à défaut de posséder tous les instruments et leurs techniques d’analyses, ou de s’approvisionner
exclusivement chez l’apiculteur honnête.
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