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Histoire de la formation des Sages-Femmes en France

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  • Description : Histoire de la formation des Sages-Femmes en France Odile Montazeau (de l'antiquité au 18ème siècle) , Jeanne Bethuys (du 19ème siècle à aujourd'hui) Date de création du document 2011-1012 – © Université Médicale Virtuelle Francophone - 1/27

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– Support de Cours (Version PDF) –

Histoire de la formation des
Sages-Femmes en France

Odile Montazeau (de l’antiquité au 18ème siècle) ,

Jeanne Bethuys (du 19ème siècle à aujourd’hui)

Date de création du document 2011-1012

–

© Université Médicale Virtuelle Francophone –

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– Support de Cours (Version PDF) –

Table

des

matières

I En Grèce…………………………………………………………………………………………………………………………..3

II A Rome………………………………………………………………………………………………………………………….. 4

III Le Moyen Age (3 périodes)……………………………………………………………………………………………..5

III.1 Le Haut Moyen Age : du V au IX° siècle:…………………………………………………………………. 5

III.2 Le Moyen Age” : du X au XIII° siècle:………………………………………………………………………5

III.3 Le Bas Moyen Age : du XIV° et XV° siècle………………………………………………………………..7

IV La fin du XV° et XVI° siècle:les prémisses de la modernité………………………………………………7

V Le XVII° siècle…………………………………………………………………………………………………………………9

VI Fin du XVII° et XVIII°siècle………………………………………………………………………………………… 11

VII Le 19ème ou l’âge d’or des sages-femmes…………………………………………………………………….. 16

VII.1 Madame Lachapelle et l’école de « la Maternité » …………………………………………………. 16

VII.2 Les sages-femmes profession médicale reconnue dans une société avant tout rurale.. 17

VII.3 L’irrésistible ascension du corps des médecins et chirurgiens………………………………….18

VII.4 Une « visibilité » sociale allant en décroissant………………………………………………………… 19

NOTE(S) DU CHAPITRE …………………………………………………………………………………………………. 20

VIII Le 20ème siècle : La crise de la profession ou la recherche d’une nouvelle identité

professionnelle……………………………………………………………………………………………………………………. 21

VIII.1 L’ entre-deux-guerres ou la fin d’une hégémonie………………………………………………….. 21

VIII.2 Une efflorescence d’associations, syndicats et autres regroupements……………………..22

VIII.3 Des conditions d’admission dans les écoles et des programmes revus. ……………………22

VIII.4 L’exercice de la profession dans un contexte obstétrical en continuelle mutation……23

NOTE(S) DU CHAPITRE …………………………………………………………………………………………………. 24

IX Le 21ème ; L’ Histoire continue……………………………………………………………………………………. 25

NOTE(S) DU CHAPITRE …………………………………………………………………………………………………. 25

X Annexes………………………………………………………………………………………………………………………… 26

–

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– Support de Cours (Version PDF) –

INTRODUCTION

La “Sage-femme” occupait une place privilégiée dans les sociétés humaines depuis la

haute antiquité. Son rôle à la fois médical et social a fait d’elle la première protectrice des

mères et des enfants. Tour à tour “prêtresse”, “donneuse de vie”, “druidesse”, “leveuse”,

“ramasseuse”, “ventrière”, “matrone”, “accoucheuse” puis sage-femme, elle est sans doute,

une des figures les plus universellement connues dans les collectivités humaines depuis

l’Antiquité.

Les sages-femmes, seules admises dans le cercle familial pour la naissance jusqu’au XVII°

siècle, deviennent par la suite, “auxiliaires” des accoucheurs chirurgiens et/ou médecins.

Sa formation pendant des siècles, reposait sur la transmission orale et l’apprentissage

pratique dans le compagnonnage. Le terme “d’apprentisse” est retrouvé dans des écrits

anciens (1630).

I EN GRÈCE

En Grèce, Phénarète, mère de Socrate transmet la “Maïeutique”, l’art de faire accoucher.

Aspasie, maîtresse de Périclès, laisse des traités d’obstétrique, remarquables sur le plan de

la technique obstétricale et de la pédagogie. Retenons que durant la plupart des périodes,

dont celle d’Hippocrate, les seules sages-femmes (les Olympias) ont accès aux corps

des femmes. Elles jouissaient d’un grand prestige et du statut de prêtresses, un pouvoir

surnaturel, leur venant des Dieux eux-mêmes, leur était conféré. Les médecins hommes

ne connaissaient et n’écrivaient sur les maladies des femmes qu’au travers les

descriptifs relatés par les Sages-Femmes (Sages-Femmes). Les statuts de la femme et

de la SF ont beaucoup varié en Grèce pendant les 8 siècles que recouvre l’antiquité. Sans

doute, les rôles se modifiaient selon les périodes, il y eut des médecins et chirurgiennes

femmes. C’étaient les esclaves qui, au début, prenaient soins des corps puis les soignaient.

Comment se partagea cette expérience accumulée? Les prêtresses, de même dispensaient

des remèdes et potions…

Hippocrate (il semble que sous ce nom propre soit, en fait, regroupés 3 siècles d’écrits de

ses disciples successifs) dans son traité sur la grossesse et l’accouchement. Il apporta une

vision “moderne” du rôle de la SF se limitant à l’eutocie et laissant la place au médecin pour

la pathologie. Plus tard, Galien (131-201) soignait les femmes sans intermédiaire. Il fit

d’importantes découvertes en anatomie et écrivit de nombreux traités dont tout un savoir

sur la femme. Il proposa un système cohérent, finaliste où la femme était subordonnée à

l’homme. Il va marquer l’histoire de la médecine jusqu’au XVII° siècle.

–

© Université Médicale Virtuelle Francophone –

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– Support de Cours (Version PDF) –

II A ROME

Les obstetricie medicae (obstétrix) étaient des praticiennes respectées, instruites et aux

responsabilités étendues (loi Cornéliac définissant leur rôle d’expert devant la justice). Le

Traité sur les maladies des femmes de Soranos d’Ephèse, constitua la base théorique

de leurs connaissances dans l’art des accouchements. Mais comme en Grèce, très

probablement avant Soranos d’Ephèse, les médecins n’avaient pas un accès direct au

corps des femmes; ils le connaissaient par l’intermédiaire des obstetricie medicae (sages-

femmes); d’ailleurs Velpeau refusa au XIX° siècle, le terme “obstétricien” car il renvoyait

aux sages-femmes romaines (page VI de la préface du “Traité complet de l’Art des

Accouchements” Tome 1). Puis survint la décadence de l’Empire Romain.

Bibliographie : La Maternité et les Sages-femmes de Madeleine Coulon-Arpin- éditions

Roger Dacosta- tome I, Paris,1982

Bibliographie : Danielle Gourévitch Le mal d’être femme,la femme et la médecine à

Rome.édition les Belles Lettres-Paris,1984.

Bibliographie : Véronique Dasen L’accueil du nouveau-né dans l’Antiquité.

NOTE: La contraception et l’avortement n’étaient pas distingués et le fœtus était imaginé

comme une partie indifférenciée du corps de la mère. La femme pouvait ainsi faire appel à

la sage-femme pour obtenir des remèdes afin de faire revenir les règles sans encourir de

blâme. Certaines sages-femmes avaient d’ailleurs acquis une grande réputation parmi les

Grecs selon VELPEAU entre autres. Asphasie était ainsi connue pour provoquer des

avortements ; à Thèbes, Salpe eut son nom placé près de ceux des grands hommes dans

les ouvrages de Pline et d’Athénée grâce à ses écrits sur les moyens de procurer

l’avortement.

Si l’avortement était réprouvé : «Je ne remettrai à aucune un pessaire abortif» dit

HIPPOCRATE vraisemblablement ce n’est pas l’acte lui même qui était condamné, mais

l’atteinte à la puissance du père ou du mari.

La médecine pratiquée en Grèce à cette époque constitua l’héritage pour de nombreux

pays en matière de soins. Elle fut transmise à Rome qui la diffusa largement en Europe.

Nous savons de sources sûres que les sages-femmes Romaines (Obstétrix)

disposaient de curettes dans leurs instruments courants; la curette n’étant utilisable

qu’en début de grossesse, c’est la preuve d’actions abortives (pour les fausses couches, il

était d’usage de laisser faire la nature, sauf, probablement en cas d’hémorragies). Dans la

société romaine, le mari avait tout pouvoir sur sa famille, notamment le droit de vie ou de

mort sur ses enfants. L’avortement n’était probablement pas réprouvé du moment qu’il se

faisait avec l’accord du père.

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– Support de Cours (Version PDF) –

III LE MOYEN AGE (3 PÉRIODES)

III.1 LE HAUT MOYEN AGE : DU V AU IX° SIÈCLE:

La médecine était pratiquée par les moines dans les institutions religieuses et en dehors

par charité chrétienne. A coté, également, les “médici” civils pratiquaient des soins. La

médecine tenait peu de place dans la société et se cantonnait surtout dans les

monastères .C’étaient les guérisseuses et matrones qui pratiquaient les accouchements.

Il reste peu de choses sur leur usage des plantes et leurs pratiques magico-religieuses ; la

transmission orale était la seule base de l’apprentissage.

Avec les invasions barbares (Dès le V° siècle), il allait y avoir une régression générale.

Avant, la culture savante et religieuse faisaient bon ménage. Les invasions détruisirent les

institutions de la transmission du savoir ainsi que le savoir oral. La spiritualité allait dominer,

primitive, loin des livres, proches des rites agraires, frustres où les reliques des saints

allaient prendre une grande importance.

III.2 LE MOYEN AGE” : DU X AU XIII° SIÈCLE:

La renaissance Carolingienne, avec le puissant Empire de Charlemagne retrouva la

culture. En l’an 805, un décret de Charlemagne rattacha Théologie et Médecine et

demanda que la Médecine soit enseignée aux jeunes prêtres.

Bibliographie : “Histoire de la Médecine Portugaise” Abrégé par Luiz De Pina. Imprimerie

Enciclopédia Portuguesa 1934.page 20.

Mais, à l’opposé de cette décision, au XII° siècle, les bulles pontificales allaient interdire

aux religieux de toucher le corps des malades, les moines ne sortirent plus pour

soigner. Il est difficile de retracer la complexité du développement de la médecine et

chirurgie sur ces vastes territoires géographiques où leur histoire ne fut pas linéaire.

L’Italie, la pointe avancée de cet empire (Charlemagne), allait en représenter le phare avec

la grande université de Salerne. Constantin dit “l’Africain” au environ de 1100, venant

de Carthage, fut le traducteur en latin, des traités de la médecine arabe et grecque.
Trotula, sage-femme de Salerne enseignait l’art obstétrical et la médecine des femmes.

Elle travailla sur ces traités traduits de l’arabe.

Ainsi, le Moyen Age avec les croisades, allait redécouvrir la médecine arabe qui était

fleurissante, à l’apogée de sa splendeur. Il faut se souvenir que l’Italie était sous

l’influence de cette culture arabe et Salerne en était l’héritière dès le XI° siècle où s’ouvrit

la 1° université suivi en France par celle de Montpellier en 1220, puis celle de Paris en

1253. Dans les universités de France, et, jusqu’à Napoléon, 4 disciplines étaient

enseignées : Théologie, Médecine, Lettres, Droit .Elles furent sous la gouvernance papale.

Ce qui explique la constitution de 2 métiers très distincts, les Médecins à robe longue dont

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– Support de Cours (Version PDF) –

la langue était le latin formés à l’université touchant peu les corps, et les chirurgiens à robe

courte, ignorant le latin se formant en confrérie et antérieurement issus des barbiers.

En 1268, un chirurgien (en “France”) Jean Pitard constitua la confrérie de Saint-Côsme.

C’est à cette période qu’apparut le mot saige, saive puis sage signifiant savante, avisée du

latin sapere traduisant intelligence, jugement, prudence, bon sens, science, savoir en

général ; ainsi le mot sage-femme se substitua à celui de ventrière dans les villes.

Difficile de résumer la culture arabe qui resplendit du VII° au XV° siècle. Les femmes y

exerçaient très probablement la médecine dont l’art des accouchements

Bibliographie : “Histoire de la Médecine, de la Pharmacie, de l’Art Dentaire, de l’Art

Vétérinaire”. Collection dirigée par Jacques Poulet, Jean-Charles Soumier et Marcel Martiny

Tome III, page 165.

Michel/Laffont/Tchou. 1978.

Bibliographie : Société Française d’édition Professionnelles médicales et scientifiques. Albin

Abulcasis, grand chirurgien-médecin arabe vivant vers l’an 1000, eut pendant 6 siècles,

une influence considérable dans l’Europe médiévale. Ses 30 volumes furent traduits en

latin. Il traitait de l’anatomie et de la chirurgie entre autres. Il fut considéré comme ” le père

de la médecine et chirurgie modernes.

Un autre médecin arabe, dans les années 950, à Boukhara (Asie Centrale à l’époque)

Avicenne, héritier des connaissances grecques et romaines les traduisit en Arabe.

Dans le même ouvrage, page 163, il est rapporté que Lanfranc, venu d’Italie ayant étudié

les travaux d’Abulcasis disait avec mépris des chirurgiens de Paris :”Ce sont de vrais

manœuvres, et ils sont si ignorants qu’on trouverait à peine chez eux un chirurgien

rationnel”.

Page 164, les auteurs relatent:” La médecine était aux clercs et la chirurgie aux mains des

laïques et il fallut au XII° siècle, 3 conciles pour leur interdire de pratiquer la chirurgie/…/La

pratique étant libre, le milieu des opérateurs laïques était singulièrement mêlé: il s’y trouvait
des chrétiens et des juifs, des barbiers, des rebouteux, des baigneurs et des chirurgiens

mieux qualifiés; il parait même y avoir eu des femmes chirurgiens parmi lesquelles, vers la

fin du XI° siècle, l’énigmatique Trotula, qui a suscité chez les historiens de tous les temps la

plus vive curiosité”.

Malgré les interdictions de l’église, (et les destructions antérieures des invasions) dans les

couvents, les bonnes sœurs, comme les moines dans les monastères, gardèrent un savoir

écrit et un savoir pragmatique dont l’obstétrique. Hildegarde, abbesse Bénédictine (1098-

1179) relata des fragments de ce savoir médical dans quelques uns de ses ouvrages.

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De même, plus tardivement, dans l’empire Ottoman (Turquie) au XV° siècle, une très riche

iconographie prouve que c’étaient les hommes qui soignaient les hommes, et les femmes

qui soignaient les femmes; pas de distinction sages-femmes et médecins-chirurgiens:

Bibliographie : “Iconographie Le Premier Manuscrit Chirurgical Turc”. Rédigé par Charaf

Ed-Din 1465. Edition Roger Dacosta. Paris 1960.

Il semblerait que la différenciation du rôle des hommes et femmes en médecine soit

un problème occidental. Entre autres auteurs, Madeleine Coulon-Arpin dans son Tome II

page 113 “La Maternité et les Sages-Femmes” détaille l’exercice de Trotula, ne soignant

pas que des femmes en couches. Comme pour d’autres auteurs, Trotula était sage-femme

et médecin.

Puis, Le XIII° et XIV° siècles furent marqués en Europe, par l’inquisition médiévale; une

chasse effrénée à tous les hérétiques dont les Cathares. L’église catholique, devenue

dominante inventa une terrible machine répressive dont la phase principale était “la

question”, l’interrogatoire, l’enquête…

III.3 LE BAS MOYEN AGE : DU XIV° ET XV° SIÈCLE.

La méfiance des médecins était grande à l’égard des guérisseuses, comme à l’égard des

femmes d’une manière générale sous l’influence de l’église catholique .Pour cette dernière,

les femmes représentaient la “tentation de la chair”, le “pécher” ayant chassé les hommes

du paradis. Les guérisseuses avec leurs connaissances des plantes représentaient pour les

hommes d’État et l’Église un danger car elles fournissaient les plantes pour diminuer la

fertilité et provoquer l’avortement. C’est ainsi qu’en France, l’église avec sa domination,

allait interdire l’émergence du savoir venu du Moyen Orient. Les guérisseuses n’eurent pas

accès à ces connaissances et restèrent dans leurs pratiques magico-empiriques.

IV LA FIN DU XV° ET XVI° SIÈCLE:LES PRÉMISSES DE LA MODERNITÉ

La naissance du mythe démoniaque et ces “secondes” vagues de chasses aux sorcières

doivent être remises dans le contexte religieux très troublé des XV° et XVI° siècles. La
chrétienté occidentale était déchirée par les hérésies et survint la rupture définitive des

Réformes protestantes. La sorcellerie fut, à sa manière, une réponse aux angoisses

religieuses.

Ce fut un réel fléau social qui marqua l’Occident. Aussi difficile à comprendre que cela

puisse paraître, la chasse aux sorcières qui s’étala du XV° siècle au début du XVII°, fut

plus le fait du pouvoir d’état que de l’église. L’état civil reprit le modèle opératoire

(l’inquisition) que l’église avait créé et organisé pour lutter contre les hérésies. Ainsi,

l’inquisition allait servir de charpente. Les sorcier(e)s, guérisseur(se)s allaient être traité(e)s

comme des hérétiques. Les femmes payèrent le plus lourd tribut à ces massacres.

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Les guérisseuses par leur maîtrise des plantes étaient traitées de sorcières. Nombreuses

d’entre elles périrent sur les bûchers: 30.000 à 50.000 “sorcières” durant ces 3 siècles en

Europe. Pour certains chercheurs, dont Elsa Dorlin, les médecins se turent, puis furent par

la suite, recrutés comme experts pour confirmer les stigmates des ” sorcières ” ;il s’agissait

d’asseoir le pouvoir médical. Il avait besoin de neutraliser ce savoir empirique des

femmes pour construire, le sien, rationnel et s’approprier définitivement le corps des

femmes.

Il est certain que la croyance au maléfice a pu se développer en grande partie à cause des

insuffisances de la médecine, alors que l’ébranlement de la religion ne permettait plus les

réponses à tout. La maladie et ses mystères étaient la brèche toute trouvée. Bien sûr, les

médecins partageaient, à cette époque, les croyances et visions du corps ” poreux ,

fragile, et vulnérable de la femme ” ouvert aux maléfices sataniques. Il fallut attendre la

fin du XVII° siècle pour que des progrès fussent enregistrés, essentiellement dans le

domaine de l’hygiène et de la prophylaxie. Et ce fut dans le milieu des médecins
parisiens que les premières voix s’élevèrent au début du XVII°siècle pour mettre en

doute l’existence du crime de sorcellerie.

Le XVI° siècle représenta néanmoins une rupture avec la désacralisation du corps humain

à l’image de Dieu . L’Homme allait s’émanciper des lois divines et vouloir maîtriser son

destin.

L’exploration du corps grâce aux dissections qui se multiplièrent (grand rôle de Vésale en

Italie…mais avant lui, dès 1270-1323 à Bologne,l’anatomiste Mondini de Luzzi et son aide,

une femme Alexandra Gilliani qui durent cesser leurs explorations sous les menaces de

l’église) déboucha sur une nouvelle conceptualisation du corps et de la vie puis de

l’enfantement. Jusque là, la dissection représentait un tabou général depuis l’antiquité.

La dissection des animaux était pratiquée depuis longtemps mais celle de l’homme très

rarement. Là encore, en Alexandrie, Hérophile de Chalcédoine les pratiquait avt J.C.

Bibliographie : “Le regard de l’anatomiste ” Mandraissi Rafael. édition du Seuil.Paris-2003.

Bibliographie : ” Des sorcières aux mandarines ” de Josette Dall’Ava-Santucci. édition

Calmann-Levy-2004.p 26

aux femmes.

Mais, hélas, “le Progrès” et toutes ces nouvelles connaissances ne furent pas accessibles

● l’université et la médecine leur furent interdites.

● les barbiers-chirurgiens puis chirurgiens dans les nombreuses guerres, proches des

dirigeants, militaires, rois et nobles, acquirent expérience et pouvoir. Ces

chirurgiens allaient contester les compétences des matrones.

● Dès 1348, à Paris, le registre de l’Hôtel-Dieu fait état d’une ” ventrière ” des

accouchées et un département réservé aux femmes en couches.

● En 1478, les lettres patentes ont fait de l’Office des accouchées un asile secret :

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