UNIVERSITÉ DU HAVRE
UNITÉ DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN SCIENCES HUMAINES (UFR-LSH)
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FORMATION EN ESPACES-VILLES ET SOCIÉTÉSDÉPARTEMENT DE
GÉOGRAPHIE
OPTION : AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET ENVIRONNEMENT
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Mémoire de Master 1-recherche
THÈME :
DIVERSITÉS DES TERRTIOIRES DJIBOUTIENS :
LE GOLFE DE TADJOURAH, LA MER INGONITA EST- AFRICAINE
(Source : image satellite du golfe de Tadjourah.fr.wikipedia.org)
Réalisé et présenté par : DJILANI YOUSSOUF ALI
Sous la Direction de
Bruno LECOQUIERRE(professeur degéographieà l’université du Havre)
AnathasseBOPDA (professeur de géographie à l’université du Havre)
Steck BENJAMIN (professeur de géographie à l’université du Havre)
Jury :
1
Année universitaire 2014-2015
Remerciements
Mes sincères remerciements s’adressent à monsieur Bruno Lecoquierre, mon directeur de
mémoire qui a accepté à nouveau de diriger mon travail de mémoire de master1. Je tiens à
saluer ici la bienveillance avec laquelle il m’aguidétout en respectant ma liberté de choix et
orienté mes réflexions par d’opportunes suggestions issues de sa riche expérience.
Me profonde gratitude encore à lui pour avoir minutieusement supervisé ce travail d’étude et
de recherche. J‘espère sincèrement avoir l’occasion de collaborer de nouveau avec lui dans
l’avenir pour la poursuite de mon travail de recherche.
Mes remerciements vont également au corps enseignants du département de géographie de
l’université du Havre, pour leurs déterminations, leurs compétences, la qualité de leurs
enseignements et pour leurs sacrifices consentis pour notre formation de Master « Espace
Villes et Société ».
J’exprime enfin notre entière reconnaissance à Laetitia Lepicard qui est le secrétariat de
Master (Espace-villes et Société) de formation de LSH pour nous avoir accueillis et guidés
pendant les périodes de recherche du directeur de mémoire.
Que tous ceux qui m’ont soutenus d’une manière ou d’une autre veuillent bien trouver en ces
lignes, l’expression de me profonde gratitude.
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SOMMAIRE
1ère partie : Présentation général du cadre de l’étude
INTRODUCTION
Chapitre I: Géophysique du golfe de Tadjourah
Chapitre 2: La géologie du golfe
Chapitre 3: La biodiversité du golfe
Chapitre 4: La géohistoire du peuplement humain du golfe
Chapitre 5: Les systèmes urbains du golfe de Tadjourah
Chapitre 6: L’aspect géopolitique du golfe
2ème partie : Approches méthodologiques du travail de recherche
1. Objectif de l’étude
2. La méthodologie initiale du travail
3. La démarche méthodologique sur les terrains
Conclusion
3ème partie : Référencesbibliographiques
Annexes
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1ère partie : Présentation général du cadre de l’étude
Introduction
nature.
Depuis quatre décennies, les crises environnementales en particulier la dégradation des
ressources marines estdevenus des enjeux planétaires.La conférence de Rio de 1992 et ses
principes universels favorisent et facilitent le développement des idées de protection de la
Tous les pays signataires de la convention de Rio doivent respecter plus ou moins leurs
engagements, mais dans les pays où l’extrême pauvreté et les famines sont courantes ; la
question écologique et les principes de Rio 92 semblent être oubliés.
Confrontée à des problèmes climatiques et géopolitiques croissants, la corne de l’Afrique
constitue un exemple illustratif des régions fortement sensiblesàdiverses crises notamment
écologiques.
En effet, c’est dans cette partie du continent africain géographiquement diversifier qu’on
trouve les mers (d’Oman, Mer Rouge), des golfes (Aden, de Tadjourah) et un détroit ( Bab- el-
Mandeb) qui font à la unedes médias internationaux en raison de la crise géopolitique qui
traverse la région, mais aussi du fait de son importance du trafic maritime.
Ce vaste espace maritimesitué dans la partie nord-est de l’océan indien, la bai de Tadjourah est
un minuscule golfe à peine visible sur la carte du monde et constitue un trait d’union entre le
golfe d’Aden et la mer rouge.
Laperformance économique dopée par l’essor du transport maritime et du tourisme que
Djibouticonnaitdepuis ces cinq dernières années et l’absence d’une étude réelleet documentée
sur l’enjeu écologique dans ce golfenous conduisent à aborder cette thématique sensible et
intéressante.
Avant de répondre à la problématique centrale ci-contre en abordant l’enjeu du transport
maritime, du tourisme balnéaire ainsi que leurs impacts sur l’écologie de ce petit golfe
méconnu, il est donc important d’étudier la présentation géographique, naturelle et humaine
de ce golfe.Problématique centrale :
Quels sont les défis environnementaux marins liés au développement du transport
maritime et du tourisme balnéaire dans le golfe de Tadjourah (en République de Djibouti) ?
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Chapitre1:Géophysique du golfe de Tadjourah
La géographie physique du golfe est constituée par des paysages variés et multiformes qui ne
se correspondent pas aux formes et aux couleurs des paysages continentaux minéral et arides
de Djibouti et de la Somalie qui les entourent.
1.1. La topographie physionomique du golfe
Le golfe de Tadjourah est situé entre le 11°30 et 12°40 de latitude nord et comprise
entre 41°57 et 43°15 de longitude Est, il couvre une superficie plus de 5 800 kilomètres
carrésavec l’étirement d’est en ouest sur 124 kilomètres de la ville d’Obock jusqu’au
Ghoubet al -kharab dans la rive nord et de 114 kilomètres du côté sud depuis les villages
côtiers Somaliens jusqu’au Ghoubet al-kharab, ainsi qu’environ 72 kilomètres du nord au sud
dans la partie du haut golfe ,c’est-à-dire entre la ville d’Obock au nord jusqu’aux rivages
Somaliens au sud.
La longueur du littoral du golfe est estimée à 247 kilomètres sur 372 kilomètres que compte
Djibouti et le golfe de Tadjourah est frontalier à l’Est par le golfe d’Aden, au nord-est par le
détroit de Bab-el-Mandeb et de la mer rouge.
Dans son prolongement vers l’ouest, le golfe est entouré par des massifs montagneux dans la
partie de rive nord, mais aussi du côté sud : c’est-à-dire depuis la plage de Khor-Ambado près
de Djibouti-ville où les monts Arta commencent à surplomber les eaux du golfe jusqu’aux
Ghoubet al-kharab.En outre, l’épaisseur du plancher océanique du golfe de Tadjourah reste
faible par conséquent la profondeur reste aussi modeste avec un maximum estimé à moins
1500 mètres de profondeur dans la partie de haut golfe (la partie supérieur du golfe) non loin
du rivage de la ville d’Obock.
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Carte A: Les données des latitudes et des longitudes (RDD)
Sources : manta-passion.com 2008
Tableau n°1 : les données géophysiques du golfe
Eléments physiques et activités humaines
Données chiffrés
du golfe
Apports de la pêche
Longueur du littoral
Largeur maximum
Largeur minimum
Marée
2/3 de la consommation nationale
247 km dont 20km appartiennent à la
Somalie
69 km (nord-sud)
13 km
Bas :1 à 4m en moyenne, Haute : 2 à 12m
Indice de la salinité d’eaux
42 grammes du sel par litres
Température moyenne annuelle de l’eau
28°c
Source de l’institut National de la statistique sur météo Djibouti (2011)
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Tableau n°2 : les éléments géographique du golfe
Carte du golfe de Tadjourah dans le monde
GÉOGRAPHIE HUMAINE DU GOLFE
-Pays côtiers : deux pays de la corne d’Afrique
(République de Djibouti et la Somalie ).
-Population du littoral est estimée à environ 1Millions
des personnes.
GEOGRAPHIE PHYSIQUE DU GOLGE
Type
Golfe
Localisation
Océan Indien
Coordonnées
11°Nord 42 Est
Superficie
5894km2
Longueurs
Profondeur
Îles
247 km
1569 m
4 Îlots
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Source géocarte de l’Afrique, Djibouti fait par l’auteur de document (2014)
1.2. Les trois grandes parties du golfe
Situé dans l’extrême Nord-est de la corne d’Afrique, le golfe de Tadjourah est un grand bras
de mer qui ressemble à une infime virgule depuis le satellite.
Ce golfe se prolonge sur des centaines de kilomètres d’Est en ouest englobant les deux tiers du
littoral Djiboutien où il est territorialement profond, bordé et cerné par des massifs
montagneux abrupts et accidentés, ainsi une petite passede 3km est située au fond de
l’échancrure.
Cependant, ce second golfe du nord-est de l’océan indien qui continue à se prolonger vers
l’intérieur du continent africain à travers Djibouti se décompose en trois grandes parties peu
identiques tant au niveau topographique qu’au niveau des richesses et premièrement, on a le
haut golfe.Le haut golfe a une dimension rectangulaire de 600 kilomètres carrés de surface
avec une longueur de 73 kilomètres du nord au sud et environ 22 kilomètres de largeur
entre Djibouti-ville et les villages Somaliens, ainsi que cette partie du golfe est adossée à l’Est
par les eaux du golfe d’Aden et au nord-est par la mer rouge et à l’ouest par une autre partie du
même golfe de Tadjourah qu’on appelle le moyen golfe.
Avec une superficie estimée à 4380 kilomètres carrés, le moyen golfe est la plus grande partie
du golfe par conséquent ; c’est la zone la plus riche en biodiversité, ainsi que c’est une zone
densément peuplée, donc c’est le cœur du golfe, et aussi c’est ici qu’on trouve la ville
de Tadjourah qui a donné son nom au golfe de Tadjourah.Les cadres de la topographie
naturelle du moyen golfe se caractérisent par l’étirement latéral en largeur de 32 kilomètres du
nord au sud (Tadjourah-ville et Djibouti-ville) et de 75 kilomètres de longueur entre
Tadjourah-ville jusqu’à la passe (étroite) à la porte du Ghoubet al-kharab.Cette partie du golfe
est de moins en moins profonde, car la profondeur maximale est de 850 mètres et sa limite
géographique et territoriale est fixée à la passe de « namma-num-seihima8 en Afar » qui est
une étroite bonde de terre isolée au milieu de l’engouffrement de l’eau de deux parties du
golfe.La dernière partie du golfe est topographiquement distincte et communément appelé le
Ghoubet al-kharab ‘les gouffres des démons ‘, la zone couvre 21 kilomètres carrés et
ressemble à un lac à part entière grâce à sa géomorphologie naturelle.
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