Fo rMa t i o n
o r i e n t a t i o n
maintenance auto
a u t oMo b i l e
n entretien et répa-
ration de véhicules
automobiles : 32 970
entreprises en 2005
(soit 36 % des entre-
prises de la branche).
n 104 894 salariés en
2003 (représentant
23 % des salariés
de la branche)
n nombre de jeunes
en formation dans
le secteur : 41 998
(en 2005-2006)
n nombre de véhi-
cules particuliers :
30 537 000. le parc est
en légère diminution
et l’âge moyen des
voitures augmente.
Mécanicien : un technicien
de maintenance
L’industrie automobile est un secteur essentiel à
l’économie française. constructeurs et équipementiers
emploient directement 365 000 personnes. Avec
l’activité générée en amont et en aval, elle crée
2,5 millions d’emplois en france. Dans un contexte
économique tendu, le secteur de la réparation et
de l’entretien tire son épingle du jeu. si les clients
achètent moins de voitures neuves, ils font durer celles
qu’ils ont déjà. Le parc automobile est vieillissant et
nécessite davantage de réparations. ce qui promet du
travail aux mécaniciens…
de la mécanique, de l’électricité
et de l’électronique. Pour tester
sa motivation, rien de tel que la
classe de 4e ou 3e par alternance
ou une classe de préapprentis-
sage. « Les jeunes qui choisis-
sent au départ ces métiers sont
souvent attirés par les voitures
qu’ils trouvent belles mais ils
ne connaissent pas vraiment
ce qu’il y a dedans », explique
un moniteur de Saint-Martin
en Haut, Thierry Molimar. La
passion pour la mécanique est
indispensable pour progresser
(Source : ANFA – www.anfa-auto.fr) le mécanicien auto entretient
et répare les véhicules. Le
secteur de l’automobile en
mutation a obligé le mécanicien
à évoluer en même temps que la
technologie sur les voitures. Il
est aujourd’hui un technicien de
maintenance qualifié, spécialiste
un seCteuR
essentiel
de l’éConoMie
la branche des services
de l’automobile comprend :
n le commerce et la
réparation de l’automobile,
n les écoles de conduite,
n les stations services
n le contrôle technique,
n la déconstruction et le
recyclage,
n la location de voiture,
n la gestion de parcs
stationnement.
elle compte 91 600
entreprises et 480 000
actifs.
www.anfa-auto.fr
l e L i e n • j u i n 2 0 0 9
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l e L i e n • j u i n 2 0 0 8
exemple vers l’expertise.
La branche professionnelle pro-
pose à ses salariés de se former
régulièrement pour suivre de
près les évolutions techniques et
la réglementation (ABS, air-bags,
systèmes antipollution, clima-
tisation…) qui demandent des
connaissances pointues.
La fin annoncée du pétrole oblige
les constructeurs à redessiner la
voiture du futur. Le mécanicien,
qui est déjà devenu un techni-
cien de maintenance, adaptera
son savoir-faire.
Les jeunes qui sortent des forma-
tions Maintenance, notamment
après un apprentissage, trouvent
facilement du travail dans ce
secteur en tension. Beaucoup de
mécaniciens arrivent aujourd’hui
à l’âge de la retraite et doivent
être remplacés. Les jeunes peu-
vent envisager sérieusement de
s’installer après quelques années
d’expérience. n
Photos © MFR Saint-Martin en
Haut et Cruseilles IMAA.
fonction de ses capacités et
de sa motivation, il peut être
intéressant pour le jeune de se
spécialiser dans le diagnostic
de panne. Pour cela, il est pos-
sible de passer soit une Mention
complémentaire en un an, soit
un bac professionnel (entrée
directement en 1re après un
CAP). Rappelons qu’à partir
de la rentrée prochaine, après
la 3e, il sera possible d’entrer
directement en seconde pour
passer un bac professionnel
Maintenance en 3 ans.
À ce niveau-là, avec un bac
professionnel, le mécanicien
a souvent un contact avec la
clientèle. Il doit savoir écouter
les clients pour répondre à leurs
interrogations et avoir le sens
du service. Le diagnostic des
pannes a évolué avec les tech-
nologies. Le technicien utilise
une valise qu’il branche sur
la voiture. Il doit ensuite être
capable d’interpréter les résul-
tats livrés par la machine pour
effectuer la bonne réparation
dans le temps imparti.
Les jeunes qui poursuivent en
BTS sont ensuite davantage
formés à la gestion humaine.
Ils occuperont des postes d’enca-
drement (chef d’équipe dans un
premier temps puis responsable
d’atelier.) Avec un BTS, il est
possible ensuite de pour-
suivre sa formation par
Fo rMa t i o n
o r i e n t a t i o n
dans ces métiers qui s’avèrent de
plus en plus complexes. Il faut
être avant tout un bon manuel.
Il faut être logique, soigneux,
avoir de la mémoire pour être
capable de monter et démonter
une pièce sans rien oublier. Il
faut également être curieux et
tenace pour trouver la panne.
Selon que l’on travaille dans
un garage indépendant, chez un
concessionnaire ou une société
de service rapide, en fonction du
nombre de salariés, l’organisa-
tion du travail n’est pas tout à
fait la même.
La formation par alternance
permet d’apprendre son métier
dans l’entreprise. En MFR, il
est possible de se former aux
diplômes de la filière par appren-
tissage.
Une filière complète
Le CAP maintenance est le
diplôme de base. Les jeunes
apprennent à démonter un
moteur. Ils assurent l’entretien
courant des véhicules et savent
changer les pièces. Ils sont des
exécutants. Pour acquérir de
l’autonomie dans le travail, en
témoignage /// cfA rhône-ALpes
coNvENtIoN MFR/ANFA
❝LE RÉSEAU DES CFA PILOTES”
Le Centre de formation d’apprentis (CFA) des Maisons fami-
liales de Rhône-Alpes a signé une convention avec l’ANFA,
Association Nationale pour la formation de la branche des
services de l’Automobile, lors de son assemblée générale en mai
dernier. Avec ses six antennes (Cruseilles IMAA, Cruseilles Les
Ebeaux, Margencel, Sallanches Clos des Baz, Saint-André-le-Gaz
Le Chalet, Saint-Martin-en-Haut) concernées par les métiers de
la maintenance automobile, le CFA régional entre dans le réseau
des 43 CFA pilotes.
L’objectif est de développer une réflexion pédagogique innovante,
d’améliorer la qualité des formations par apprentissage, de travailler
sur l’accompagnement éducatif des jeunes et de partager les
ressources. n
20 l e L i e n • j u i n 2 0 0 9
F o rm a t i o n s
en MFR
Les métiers De
L’AUtomobiLe
le mouvement des mfr prépare aux
qualifications suivantes :
Classes de préapprentissage
cap Maintenance des véhicules
automobiles option véhicules
particuliers
bep Maintenance des véhicules
et des matériels, dominante véhicules
particuliers (réforme en cours, plus
d’entrée possible en 2009)
Mention complémentaire
Maintenance des systèmes embarqués
de l’automobile dominante véhicules
particuliers
bac professionnel
Maintenance des véhicules automobiles,
option voitures particulières
bts Après vente-automobile
spécialité véhicules particuliers
cqp Opérateur service rapide
11 établissements du réseau des
mfr préparent à ces diplômes :
MFR Sorigny (37)
MFR Saint-André-le-Gaz
« Le Chalet » (38)
MFR Ligné (44)
MFR Montreuil-Bellay (49)
MFR Saint-Martin-en-Haut (69)
MFR Cruseilles « Les Ebeaux » (74)
IREO Cruseilles « IMAA » (74)
MFR Margencel (74)
MFR Sallanches « Clos des Baz » (74)
MFR Escatalens (82)
MFR Mouilleron-en-Pareds (85)
en savoiR
www.mfr.asso.fr
www.onisep.fr
www.metiersdelauto.com
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21
témoignage /// giLLes eisenzAmmer
gArAgiste à tAssin-LA-Demi-LUne
❝ LE MOTEUR DOIT TOURNER
COMME UNE HORLOGE ”
Gilles Eisenzammer est dans
la mécanique depuis 30 ans.
Il tient un garage « Gil’Auto
Services » à Tassin-la-Demi-Lune
à côté de Lyon. Il travaille avec sa
femme, un salarié et un apprenti de la
MFR de Saint-Martin en Haut. « J’ai
une petite structure, nous travaillons
beaucoup mais nous récoltons ce que
nous avons semé. Nous avons une
clientèle fidèle. Je gère l’atelier
(les rentrées de voitures, les
sorties, la commande des
pièces…). Je souhaite
à tous les jeunes de
pouvoir se mettre à
leur compte. C’est
une autre façon
de vivre son
métier.
La mécanique
est une pas-
sion. Il faut
se remettre
en cause en
p e r m a n e n c e .
Quand la voiture
arrive sur la dépanneuse, il faut savoir
se battre pour détecter la panne. Je
me mets toujours à la place du client.
J’essaie de faire payer le juste prix pour
la bonne réparation. On ne trouve pas
toujours la panne immédiatement. Il
faut pourtant savoir prendre le temps
tout en tenant les délais annoncés !
Quand on met la clé dans le contact
et que le moteur tourne comme une
horloge, c’est notre grande satisfaction,
à nous les mécaniciens !
Dans un petit garage comme le mien,
il est très important d’investir dans le
matériel et la formation. Nous avons
connu une grande évolution technolo-
gique. Le savoir-faire du mécanicien est
toujours nécessaire pour changer les
pneus, l’embrayage, ou les plaquettes
de frein. Un moteur reste un moteur
avec une compression et des pistons,
Mais nous avons aussi à intégrer les
évolutions (climatisation, système ABS,
les boîtiers électroniques…)
Plusieurs jours par mois, mon collègue
ou moi, nous partons nous former.
Nous devons savoir tout faire car j’ai un
principe : je ne confie pas à quelqu’un
d’autre une voiture qui entre dans mon
garage. Aujourd’hui, le moteur est
intelligent, il est géré électroniquement.
Nous faisons des diagnostics grâce à
des valises qui nous aident. Les ordi-
nateurs nous orientent, il faut ensuite
savoir interpréter les valeurs. Tout
matériel est maintenant commandé par
un clavier. Çà plaît aux jeunes mais on
ne joue pas à la Game-boy ! Il faut être
logique, pointu et rigoureux !
Je suis aussi passionné par la for-
mation. Je consacre du temps aux
apprentis que je forme. S’ils sont
motivés, je les pousse à se présenter
à différents concours ! Ils doivent
progresser, acquérir le sens des res-
ponsabilités. Il ne faut jamais oublier
que quand on rend une voiture à un
client, nous avons entre les mains un
peu de sa sécurité.
J’ai confiance en l’avenir de notre
métier. Il va continuer d’évoluer. Les
petits garages continueront d’exister
à côté des concessionnaires. Demain,
les voitures utiliseront les énergies
nouvelles. Les constructeurs devront
respecter des cahiers des charges pour
moins polluer. Nous continuerons à
nous former pour nous adapter à cette
nouvelle donne. n