7H  DE FORMATION PRATIQUE ET THEORIQUE POUR CONDUIRE
UNE 125CM3 OU UN TRICYCLE A MOTEUR
Sécuriser l’usage du deux roues-motorisé est un enjeu majeur de sécurité routière: en dix
ans,   la   mortalité   concernant   cette   catégorie   d’usagers   est   passée   de   9   à   28%   des
personnes tuées sur la route.
Cette situation s’explique en partie par l’augmentation du parc roulant et par le transfert de
bon nombre de titulaires du permis B qui ont abandonné leur voiture pour un deux-roues
motorisé notamment pour la conduite en ville.
Comme il en avait décidé en comité interministériel de la sécurité routière du 18 février
2010,  une formation de 7h est mise en place pour les titulaires du permis B qui
souhaitent   conduire   une   motocyclette   légère   (de   50   à   125cm3)   ou   un   tricycle   à
moteur de plus de 50cm3  et qui n’en ont pas conduit au cours de ces 5 dernières
années.
Cette obligation entre en vigueur à partir du 1er  janvier 2011. Cette formation spécifique
sera dispensée par une école de conduite ou une association agréée. A l’issue de cet
enseignement, un certificat sera remis par l’école de conduite.
Les usagers ayant assuré et utilisé une motocyclette légère ou un tricycle au cours des
cinq dernières années seront exemptés de cette formation.
En cas de contrôle par les forces de l’ordre, les conducteurs de motocyclette légère ou de
tricycle   à   moteur   présenteront   soit   ce   certificat   de   formation,   soit   un   « relevé
d’information » fourni par leur compagnie d’assurance, attestant l’antériorité de la conduite
d’un  deux-roues motorisé. Le  non respect de  cette réglementation  sera  passible d’une
amende de 4ème classe (135€).
Objectif majeur
Cette   mesure   s’inscrit   dans   une   continuité   de   réforme   qui   vise   un   objectif   majeur   de
sécurité routière:  « pas de conduite d’un deux-roues motorisé sans formation ».
En 1997, le Brevet de sécurité routière (BSR) a été rendu obligatoire pour les jeunes qui
souhaitent conduite un cyclomoteur dès l’âge de 14 ans. Ce brevet se compose d’une
partie théorique (Attestation scolaire de sécurité routière de premier niveau) et d’une partie
pratique. Depuis le 1er septembre 2004, l’épreuve du BSR a été portée de 3 à 5 heures.
Le décret du 23 décembre 2006 avait mis en place une formation pratique de 3 heures
pour les nouveaux conducteurs du permis B qui souhaitaient conduire une motocyclette
légère. Cette formation concernait uniquement les titulaires du permis B obtenu après le
1er janvier 2007. 
La nouvelle formation de 7 heures mise en place à partir du 1er janvier 2011 n’est pas
restrictive dans le temps. Elle concerne tous les titulaires du permis B souhaitant acquérir
un 125cm3, quelle que soit l’année d’obtention du permis.
Toutes ces mesures permettent d’atteindre progressivement les objectifs fixés par la
 troisième directive européenne sur le permis de conduire. Cette directive prévoit qu’à partir
de 2013, la conduite d’un deux-roues motorisé, quel qu’il soit, nécessitera l’obtention d’un
permis.
Pour conduire une motocyclette légère ou un tricycle à moteur : une
formation pratique et théorique de 7 heures
L’objectif   de   cette   formation   est   de   familiariser   le   futur   conducteur   avec   ce   type   de
véhicule. Ces 7 heures de théorie et de pratique sont également une occasion unique de
réfléchir au comportement et à la place que chacun occupe au milieu de la circulation. La
formation   met   en   avant   l’importance   de   la   prise   de   conscience   des   risques   et   de   la
nécessité de respecter les règles. Elle insiste sur les avantages qu’il y a à adopter une
conduite apaisée, respectueuse des autres et de l’environnement.
2 heures de théorie
Sur les 7 heures de formation, 2 heures sont attribuées à un enseignement théorique. Son
programme débute par une analyse des accidents les plus caractéristiques impliquant les
motocyclettes   légères   et   les   tricycles   à   moteur.   Il   se   prolonge   avec   des   conseils   qui
permettent d’appréhender les pièges de la route, comme la conduite sous la pluie ou de
nuit.
La   personne   en   formation   apprend   ainsi   à   se   rendre   détectable   auprès   des   autres
usagers. Elle est aussi sensibilisée à l’importance de s’équiper en vêtements protecteurs
de  qualité  (casque  à   la  bonne  taille   attaché,  gants,  pantalon, blouson  avec  dorsale  et
chaussures   montantes).   Elle   apprend   également   à   se   méfier   des   risques   concernant
l’adhérence. Cela va de l’attention à une flaque de gasoil au passage d’un ralentisseur, en
passant par la présence de gravillons, de peintures au sol ou de plaques métalliques.
Enfin, cet enseignement théorique aborde les conséquences physiques et physiologiques
des chocs sur les aménagements de la route, y compris à petite vitesse.
2 heures de pratique hors circulation (« sur plateau »)
Ces  120   minutes  sont   consacrées   à   la   prise   en   main   du   véhicule   et  aux  vérifications
indispensables.   Huile,   pression   et   usures   pneumatiques,   poignée   de   gaz,   système   de
freinage…La   personne   en   formation   apprend   à   démarrer   en   toute   sécurité,   à   bien
positionner son corps pour assurer un meilleur équilibre grâce à une juste répartition du
poids,   à   monter   et   descendre   les   vitesses,   à   anticiper   les   manœuvres   de   freinage   et
d’évitement et à  s’arrêter.  Le  futur usager  d’une  motocyclette  légère  ou  d’un  tricycle  à
moteur est enfin sensibilisé à bien positionner son regard avant de virer ou de tourner.
Il est ensuite formé à tenir l’équilibre à petite vitesse avec et sans passager, en ligne droite
et en virage.
Et 3 heures de pratique en circulation
Cette dernière partie de la formation de 7 heures se fait en et hors agglomération. A l’issue
des 180 minutes, le conducteur doit être capable d’adapter sa vitesse aux circonstances
de la circulation, de choisir la bonne voie, de bien se placer sur la chaussée en fonction 
 notamment   des   angles   morts   des   véhicules   lourds.   Il   devra   savoir   franchir   une
intersection,   changer   de   direction   et   dépasser   en   toute   sécurité   en   tenant   compte   du
phénomène d’aspiration. Il doit enfin savoir négocier un virage en toute sécurité.