Premiers secours : objectif 100 %
L’objectif du ministère de l’Éducation nationale : 100 % des élèves
formés ou sensibilisés au secourisme à la sortie du collège.
La MAIF apporte tout son soutien à cet effort qui permettra
à chacun de bien réagir en cas d’accident.
Le dossierMAIF – ASCI – Pôle éditorial Newsletter enseignants MAIF – septembre 2017 Face à un accident, il y a toujours quelque chose à faire
pour la victime. La formation permet d’être plus serein
face à une situation d’urgence. Il ne faut pas avoir peur
de s’inscrire. Il n’y a rien de compliqué, ce n’est pas du tout
une affaire de spécialistes.
Yohann Mercier, infirmier et formateur de formateur
(promotion 2017)
Le citoyen, premier maillon
de la chaîne des secours
Nous avons la chance d’habiter un pays où les secours
peuvent intervenir 24 h/24 en tout point du territoire,
avec des moyens adaptés. Les citoyens, témoins d’un
accident ou d’un malaise, constituent le premier maillon
de cette chaîne destinée à sauver des vies.
Allô le 15
Un film produit par l’association Pré-
vention MAIF pour mettre en valeur
l’importance du rôle des témoins.
Des citoyens formés,
c’est encore mieux !
Le délai d’intervention moyen des services d’urgence est
de 14 minutes. Les victimes ont donc besoin de témoins
actifs, capables d’effectuer les bons gestes au bon moment :
– sécuriser les lieux pour éviter un suraccident ;
– protéger les victimes ;
– alerter les secours ;
– prodiguer les premiers soins : stopper une hémorragie,
refroidir une brûlure… ;
– sauver une vie : pratiquer une réanimation cardio-pulmo-
naire sur une victime en arrêt cardiaque, désobstruer les
voies aériennes d’une personne qui s’étouffe…
Vers qui se tourner pour se former ?
La formation au secourisme est proposée à tout collégien
dans le cadre de sa scolarité. Elle est également accessible
à tout citoyen volontaire. Dès l’âge de 10 ans, celui-ci peut
se tourner vers les organismes habilités et associations
agréées : les pompiers, la protection civile, la Croix-Rouge…
La formation dure 7 heures au minimum. Dans certains
départements, l’attente est longue.
De plus, les gestes techniques et les conduites à tenir
évoluent : il est conseillé d’entretenir et de rafraîchir ses
connaissances.
Les formations sont dispensées par des formateurs certi-
fiés et elles utilisent du matériel spécialisé. Pour passer le
PSC1, le citoyen volontaire devra donc souvent débourser
une somme entre 60 et 100 euros*.
• Les sociétaires MAIF peuvent, sur justificatif (carte de
sociétaire, carte verte) se rapprocher de la FNPC, qui leur
réservera son meilleur tarif.
• Pour les personnels de l’Éducation nationale, la for-
mation en secourisme peut être demandée dans le cadre
de la formation continue.
• Suite à l’instruction interministérielle du 24 août 2016,
il a été demandé à toutes les académies de rouvrir les for-
mations PSC à destination des enseignants. La situation
reste cependant inégale en fonction des régions.
* Ce coût peut être pris en charge dans le cadre de la formation conti-
nue des travailleurs.
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Le continuum éducatif
Apprendre à porter secours (APS) à l’école primaire
Mêlant théorie et mise en pratique, cette formation aux
gestes et réflexes élémentaires est prodiguée par un(e)
professeur(e) des écoles formé(e).
Prévention et secours civiques niveau 1 (PSC1)
Cette formation de 7 heures est réalisée par un for-
mateur certifié. Accessible dès 10 ans, elle permet de
faire face aux situations d’urgence les plus courantes
et se conclut par la délivrance d’un certificat de com-
pétences.
Gestes qui sauvent (GQS)
En complément des collégiens formés (50 %) au PSC1,
les collégiens et lycéens sont invités à suivre cette
formation-sensibilisation de deux heures, dispensée
par un formateur certifié.
À noter que la formation GQS est possible pour tous les
citoyens (inscription auprès de la préfecture). Le secou-
risme a en effet été décrété Grande cause nationale à la
suite des attentats de 2015.
Sauveteur secouriste du travail (SST)
Cette formation de 12 heures est incluse au parcours
initial de nombreux diplômes professionnels (CAP,
bac pro, BTS…). Elle est dispensée par des formateurs
agréés et comprend en sus de la compétence de sauve-
teur secouriste, une approche en prévention des risques
professionnels adaptée à la filière suivie par l’élève.
MAIF – ASCI – Pôle éditorial Newsletter enseignants MAIF – septembre 2017 CRPE : obligatoire pour
être titularisé
Aujourd’hui, le PSC1 est un prérequis pour devenir
professeur des écoles. Des phases de réactivation des
connaissances sont inscrites au programme de for-
mation continue de l’Éducation nationale. Le person-
nel formé peut aussi envisager de poursuivre dans
cette voie et devenir formateur à son tour. Il partici-
pera ainsi à la formation des élèves et des person-
nels de son académie.
Le rôle de l’Éducation
nationale
L’Éducation nationale a mis en place l’un des
plus gros dispositifs de formation au secourisme
en France.
Maxime Soleirol, membre de l’équipe pédagogique
nationale
L’Éducation nationale a décidé de jouer un rôle moteur
dans la formation citoyenne aux premiers secours.
Un continuum éducatif a été mis en place en 2006
(article D 312-40 du code de l’éducation) : il débute
à l’école primaire et se prolonge jusqu’au lycée, avec
l’objectif de former 100 % des élèves. Des difficultés
de mise en œuvre ont considérablement ralenti ce
programme. En 2015, 30 % des sortants du collège
étaient formés au PSC1. Le regain d’attentats terro-
ristes a joué un rôle de catalyseur et le programme
a été relancé avec force à la rentrée 2016.
Une structure pyramidale
Le dispositif de formation aux premiers secours mis
en place par l’Éducation nationale s’adresse aux
élèves et aux personnels éducatifs. Il est constitué
en pyramide :
– au sommet, une équipe pédagogique nationale
de douze membres, chargée notamment de for-
mer les formateurs de formateurs ;
– dans les académies : 290 formateurs de formateurs
forment les enseignants et autres personnels édu-
catifs (infirmiers, conseillers d’éducation, gestion-
naires, principaux…) ;
– dans les établissements : 7 000 formateurs PSC1
qui dispensent leur savoir à leurs collègues et aux
élèves. Ils devraient bientôt être 10 000 !
Les formations avec les élèves se passent en
général très bien. Des élèves en difficulté scolaire
vont trouver dans le secourisme un terrain qui leur
convient et dans lequel ils se révèlent.
Carole Bargeton, professeure de technologie collège à
Alès et formatrice de formateur (promotion 2017)
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Valérie Kniebihler, coordinatrice de l’équipe
pédagogique nationale et militante MAIF en charge
des partenariats « secourisme » avec l’Éducation
nationale
Comment devient-on formateur en prévention
et secours civiques (FPSC) ?
La formation dure 50 heures et elle est inscrite au plan académique
de formation. Le volontaire fait part de sa motivation au chef
d’établissement, qui propose sa candidature au service de formation
académique en fonction des besoins. Une absence de 50 heures ne se
décrète pas comme cela. Le plus souvent, il faut aménager l’emploi
du temps du volontaire de façon à minimiser l’impact sur la vie de
l’établissement. Ceci dit, la consigne nationale, c’est d’aller vers la
souplesse. L’organisation est académique et la formation peut être
suivie en bloc, à la journée ou à distance, en fonction des ressources en
formateurs de formateurs et des stratégies locales.
C’est difficile ?
La formation nécessite un fort investissement personnel. Elle est très
enrichissante. Les deux semaines de formation peuvent transformer
la personne. À force de travail sur elle-même, elle en sort beaucoup plus
forte. Et souvent, elle transpose les nouveaux acquis pédagogiques
dans sa façon d’enseigner sa discipline.
La personne s’engage sur le long terme ?
Oui, elle signera même parfois une sorte d’engagement en ce sens.
Il faut veiller à ce que les formateurs soient actifs. La personne peut
changer d’académie, cela ne pose pas de problème car sa formation
est valable à l’échelon national. Une fois formé, il y a une obligation
de se maintenir à niveau. Une fois par an, pendant 6 heures, sans
dérogation possible.
Peut-on se former à distance ?
La formation à distance, sous forme de parcours M@gistère, est en
plein essor. Elle permet de diminuer le temps de présence et présente
des avantages pour les révisions, la consolidation des connaissances
et l’évaluation sous forme de tests et de quiz. Tous les documents
utilisés pendant la formation sont accessibles en ligne. La MAIF, dans
le cadre du partenariat avec la Dgesco, participe à la coconstruction
de ces parcours en mettant à disposition des ressources pour
l’élaboration des médias (vidéos, photos, mémos, affiche…).
MAIF – ASCI – Pôle éditorial Newsletter enseignants MAIF – septembre 2017 Le rôle de la MAIF
Depuis 2011, la MAIF est partenaire de l’Éducation nationale pour
les formations aux premiers secours. L’axe principal de la coopé-
ration porte sur l’accès des élèves aux formations PSC 1 au col-
lège. En cinq ans, ce soutien de la MAIF a permis de faire pro-
gresser le taux de collégiens formés de 10 % à 30 %. Le 26 juillet
2016, la convention de partenariat a été renouvelée pour réaf-
firmer une collaboration étroite.
Dotation en matériel
L’une des orientations de l’éducation nationale consiste à densi-
fier son réseau de formateurs de formateurs. Dans cette optique,
la MAIF a mis à disposition de l’équipe pédagogique nationale
le matériel qui a permis de former 81 formateurs de formateurs
en 2016-2017. Une année record !
La dotation en matériel de la MAIF dans
les rectorats (2011 – 2017)
– 106 kits premiers secours (3 mannequins + 1 défibrillateur de
formation) ;
– 600 valisettes Logigraph : pictogrammes facilitant l’apprentissage
des différentes typologies de malaise et la façon d’y faire face ;
– 200 défibrillateurs de formation.
Dotation en matériel de l’équipe pédagogique
nationale
– 3 kits premiers secours ;
– 3 défibrillateurs de formation ;
– 1 mannequin Brayden Gaspard doté d’un mécanisme électro-
nique d’autocorrection du mouvement de massage cardiaque ;
– 3 têtes en coupe pour comprendre les mécanismes d’obstruc-
tion de la trachée-artère et travailler la mise en position laté-
rale de sécurité ;
– 2 kits de 10 mannequins gonflables Little Ann pour la forma-
tion au massage cardiaque ;
– 3 kits Resusci Baby First Aid pour travailler les gestes adaptés
aux bébés ;
– 3 mallettes de 37 planches pédagogiques.
Dotation personnelle en matériel aux 81 nouveaux
formateurs de formateurs 2017 et aux 12 membres
de l’EPN
– un mannequin Little Ann.
Et demain ?
Outre la poursuite du soutien à l’Éducation nationale dans son
effort de formation au secourisme, la MAIF ira de plus en plus
vers la société civile en s’appuyant sur le partenariat avec la FNPC.
Cette année, le mémo PSC 2017, remis à tous les secouristes for-
més à titre d’aide-mémoire, sera décliné en affiche à apposer
dans les salles de classe, les couloirs… Un format bien visible,
pour ne pas perdre la mémoire. Et susciter des vocations, c’est
notre souhait !
Enfin :
– le dépliant GQS (en cours de validation) sera imprimé et dis-
tribué à ceux qui le souhaitent. Un véritable aide-mémoire de
poche pour réaliser les gestes les plus simples ;
– une appli Premiers secours est en cours de création. Elle donnera
les gestes à accomplir en diverses situations d’urgence, en tenant
compte du niveau technique de l’utilisateur (formé/pas formé).
Du côté de Prévention MAIF
L’association Prévention MAIF soutient égale-
ment les académies dans leur effort de forma-
tion au secourisme. Un renfort bienvenu ! Les
bénévoles de l’association sont sollicités pour
devenir formateurs GQS et ils peuvent inter-
venir dans les établissements dans le cadre de
la convention Dgesco-Prévention MAIF. Cette
année, une vingtaine ont suivi ce cursus et déjà
150 sont inscrits pour la rentrée.
Liens utiles
Facebook Apprendre
La page MAIF–FNPC dédiée au secourisme et
aux gestes qui sauvent. Des actus chaque jour !
Des tutoriels en vidéo (MAIF – FNPC)
Les gestes qui sauvent en images.
Ressources éducatives pour l’école
primaire
« Apprendre à porter secours »
1 à 5 claques
vigoureuses
dans le dos.
La victime s’étouffe
Un corps étranger empêche la victime de respirer. Elle ne
peut plus parler, crier, tousser, elle s’agite, devient bleue
et peut perdre connaissance.
Dépliant mémo PSC1
Si ce n’est pas efficace : 1 à 5
compressions abdominales
ou thoraciques chez l’adulte
obèse ou la femme enceinte.
Pour ne pas perdre la mémoire !
La victime présente un traumatisme
En cas de choc, coup, chute, faux mouvement.
Empêcher de bouger la zone atteinte.
Alerter et surveiller.
La victime présente une plaie
Plaie simple : se laver les mains, nettoyer la plaie à l’eau
courante avec ou sans savon, éventuellement désinfecter,
protéger par un pansement, vérifier la vaccination antitétanique
Plaie grave : l’installer en position d’attente,
ne pas retirer le corps étranger.
Pour la victime qui peut tenir
sur la cuisse du sauveteur.
Pour la victime qui peut
tenir sur l’avant-bras du
sauveteur.
et surveiller.
1 à 5
compressions
thoraciques
1 à 5
claques
dans le dos
Alerter et surveiller.
La victime se plaint de malaise
La victime répond qu’elle ne se sent pas bien.
Observer les signes de l’accident
cardiaque, de l’accident vasculaire
cérébral qui nécessitent une prise
en charge urgente.
Et les autres signes :
douleur abdominale intense,
difficulté à parler ou à respirer,
sensation de froid, sueurs, pâleur.
Mettre la victime au repos.
Se renseigner sur son état de santé.
Appeler le 15 :
– transmettre les informations,
– répondre aux questions,
– suivre les consignes.
Surveiller.
Position
allongée
Position assise
si difficulté respiratoire
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Plaie au thorax :
position assise
Plaie à l’œil :
position allongée,
yeux fermés, sans
bouger la tête
Plaie abdominale :
position allongée,
jambes fléchies
Dans tous les autres cas, position allongée.
Alerter les secours.
Surveiller la victime.
La victime présente une brûlure
Refroidir immédiatement la surface brûlée par ruissel-
lement d’eau tempérée, au plus tard, dans les 30 minutes
suivant la brûlure.
Si la brûlure est grave,
alerter les secours
et appliquer les consignes.
Ensemble, pour former
aux gestes d’urgence
NUMÉROS D’URGENCE :
Un message clair :
– le numéro de téléphone,
– la nature du problème et la localisation
très précise de l’événement,
– répondre aux questions,
– appliquer les consignes et raccrocher
sur les instructions de l’opérateur.
Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1)
Tous acteurs de la sécurité civile
14/06/2017 16:45
© Vincent Moncorgé/MAIF
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MAIF – ASCI – Pôle éditorial Newsletter enseignants MAIF – septembre 2017