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Québec français
Formation initiale et formation continue
Réal Bergeron et Christian Dumais
Mémoires de Gabrielle Roy
Numéro 170, 2013
URI : https://id.erudit.org/iderudit/70510ac
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Éditeur(s)
Les Publications Québec français
ISSN
0316-2052 (imprimé)
1923-5119 (numérique)
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Bergeron, R. & Dumais, C. (2013). Formation initiale et formation continue.
Québec français,(170), 60–61.
Tous droits réservés © Les Publications Québec français, 2013
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FORMATION INITIALE
ET FORMATION CONTINUE
Au Québec, comme dans plusieurs systèmes
d’éducation ailleurs dans le monde, le renou-
veau pédagogique s’est appuyé sur la refonte
des programmes de formation initiale dans les univer-
sités en orientant la formation dans une perspective de
développement de compétences, dont la visée est la
professionnalisation. Plusieurs démarches et projets ont
été mis en place dans les universités afin de former de
futurs enseignants compétents. Un premier constat, une
étude de Mellouki et Gauthier datée de , montre
que les futurs enseignants québécois présentent un
degré de compétence jugé satisfaisant.
Par-delà ce constat préliminaire, les recherches en
didactique et les projets d’innovation pédagogique
centrés sur la préparation des étudiants à l’enseigne-
ment du français en général et sur le développement de
leurs compétences orales et écrites en particulier conti-
nuent de se multiplier et tentent de baliser la forma-
tion. Le présent dossier fait état de certaines de ces
recherches ou de ces projets. Il y est notamment ques-
tion des perceptions de futurs enseignants vis-à-vis du
langage et des pratiques langagières orales et écrites en
science et technologie, de la formation en français écrit
à partir d’approches pédagogiques ciblées, d’accompa-
gnement des stagiaires en français écrit grâce à l’apport
privilégié des enseignants associés, de matériel d’autoé-
valuation et de coévaluation pour améliorer la compé-
tence orale des étudiants.
Le renouveau pédagogique s’est également appuyé
sur la formation continue des enseignants comme
élément catalyseur de transformation des pratiques
pédagogiques et, ultimement, d’amélioration des
apprentissages des élèves. Selon le MELS, la formation
continue est essentielle dans une visée de profession-
nalisation, étant donné « la complexité des situations
et la mouvance des contextes qui déterminent l’agir
professionnel ». Elle repose sur une variété de moyens :
formation par des collègues de travail, formation à
l’université, participation à des recherches collabora-
tives avec l’université, participation à des colloques,
des congrès, lectures d’articles de revues profession-
nelles ou de spécialisation, etc., et les enseignants s’y
engagent de façon individuelle ou collective. Le présent
dossier illustre quelques-uns de ces moyens. On y
aborde, entre autres, la pratique réflexive au moyen de
l’écriture sur l’action et dans l’action professionnelle, le
rôle des échanges transdisciplinaires pour discuter des
pratiques langagières des enseignants lors des activités
de lecture, l’importance de la gestuelle dans la pratique
pédagogique, le rôle clé du conseiller pédagogique
pour tisser des liens entre la recherche et la réalité de
la classe, et les outils de l’enseignant en francisation.
Pour ouvrir le dossier, Marion Tellier traite d’un
thème peu abordé en formation initiale et continue : le
geste pédagogique en classe de langue. L’auteure, en
plus de présenter les spécificités des gestes de l’ensei-
gnant de langue, explique les effets du geste sur l’ap-
prentissage. Grâce à cet article, qui en surprendra plus
d’un, les gestes de l’enseignant qui paraissaient plutôt
anodins prendront maintenant une tout autre signifi-
cation !
De leur côté, Christian Dumais, Geneviève Messier,
Sylvie Viola et Hélène Meunier nous rappellent qu’une
place particulière doit être accordée à l’oral dans la
formation des enseignants afin que les étudiants
puissent développer cette compétence et recevoir une
évaluation adéquate de cette dernière. Pour permettre
aux étudiants en enseignement de développer cette
compétence fondamentale, les auteurs ont élaboré des
grilles d’autoévaluation et de coévaluation. Les fonde-
ments sur lesquels s’appuient ces grilles ainsi que la
façon de les concevoir sont présentés et explicités.
Quelle est la perception du langage et des pratiques
langagières en science chez de futurs enseignants du
primaire ? C’est la question à laquelle tente de répondre
Brayen Lachance. Cet article apporte un éclairage
nouveau sur la formation à l’enseignement au primaire
en ce qui concerne le rôle du langage et des pratiques
langagières orales et écrites dans l’activité scientifique
et technologique scolaire.
Dans le présent dossier il est notamment question des
perceptions de futurs enseignants vis-à-vis du langage et des
pratiques langagières orales et écrites en science et technologie,
de la formation en français écrit à partir d’approches
pédagogiques ciblées, d’accompagnement des stagiaires en
français écrit grâce à l’apport privilégié des enseignants
associés, de matériel d’autoévaluation et de coévaluation pour
améliorer la compétence orale des étudiants.
Pascale Lefrançois, pour sa part, traite du dévelop-
pement de la compétence linguistique du futur ensei-
gnant. Elle décrit l’approche mise en place à l’Université
de Montréal pour outiller les étudiants en matière de
compétence linguistique à l’écrit. Étant donné que tout
enseignant doit être un modèle linguistique pour ses
élèves, ce cours prend tout son sens en formation initiale
à l’enseignement, et ce, dans tous les programmes.
Au cours des dernières années, d’importantes trans-
formations ont eu lieu en ce qui a trait à la formation
initiale des maitres. Les futurs enseignants ont mainte-
nant accès à l’enseignement à distance dans plusieurs
universités. C’est entre autres le cas de l’Université de
Sherbrooke, qui offre un cours de mise à niveau en fran-
çais écrit pour les futurs enseignants. Dans leur article,
Annabelle Caron et Godelieve Debeurme se sont inté-
ressées à cette nouvelle réalité et aux motivations qui
amènent les futurs enseignants à suivre un cours de mise
à niveau en français à distance.
L’article suivant, celui de Marie-Andrée Pelletier et
Mélanie Belzile, traite de l’importance des enseignants
associés dans l’accompagnement des stagiaires vers
la maitrise de la compétence langagière à l’écrit, et ce,
dès le premier stage de formation. Les deux auteures
proposent des suggestions, mais surtout des pistes de
réflexion quant au rôle que peuvent exercer les ensei-
gnants associés sur l’évaluation de cette compétence
et le développement de cette dernière chez les futurs
enseignants.
Mélanie Randolet et Christian Watthez font réflé-
chir le lecteur à propos de la place de l’écriture dans la
profession enseignante. L’enseignant écrit beaucoup,
mais écrit-il pour lui ? Prend-il le temps d’écrire sur ses
propres pratiques ? C’est à partir de ce questionne-
ment que les auteurs nous invitent à découvrir l’écri-
ture réflexive.
De son côté, Nancy Granger discute de l’impor-
tance d’une collaboration entre les enseignants des
différentes disciplines pour permettre de meilleures
pratiques langagières. Il est entre autres question de la
zone d’échange transdisciplinaire, un lieu de partage
pédagogique qui peut faire toute la différence lorsqu’on
souhaite travailler en équipe-école.
Les conseillers pédagogiques occupent une place
très importante dans le système d’éducation québé-
cois. Pourtant, peu de gens peuvent clairement expli-
quer le rôle de ces derniers. C’est le défi que se sont
donné Geneviève Beaulne et Élaine Daneault, deux
conseillères pédagogiques en français de la Commission
scolaire des Trois-Lacs. Leur article permet de démysti-
fier le rôle du conseiller pédagogique dans la formation
continue des enseignants.
Pour terminer ce dossier sur la formation initiale et
continue, Tania Longpré, enseignante en francisation,
rappelle le rôle essentiel de l’enseignant de francisa-
tion. Ce dernier n’est pas seulement un enseignant de
langue, il est aussi et avant tout un enseignant de la vie
au Québec !
Voilà donc un riche dossier sur la formation initiale
et continue. En plus de permettre une réflexion sur la
question, ce dossier offre une panoplie de moyens et
d’outils pour permettre aux enseignants et futurs ensei-
gnants de renouveler leurs pratiques et de développer
leurs compétences. Bonne lecture ! Z
Réal Bergeron et Christian Dumais
Notes
1 M. Mellouki et C. Gauhier, Débutants en enseignement : quelles
compétences ? Comparaison entre Américains et Québécois, Qué-
bec, Les Presses de l’Université Laval, 2005.
2 M. Castonguay et C. Gauthier, « Formation continue et réussite
scolaire : quelles stratégies favoriser ? », Vivre le primaire, vol. 23,
no 3, 2010.
La formation à l’enseignement. Les orientations. Les compétences
professionnelles, Québec, 2001, p. 18.
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4 La Loi sur l’instruction publique la reconnaît d’ailleurs comme
un devoir professionnel.
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