MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS
SECONDAIRE ET SUPERIEUR
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SECRETARIAT GENERAL
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DIRECTION GENERALE DES
INSPECTIONS
ET DE LA FORMATION
PEDAGOGIQUE
BURKINA FASO
Unité – Progrès – Justice
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REFERENTIEL DE FORMATION (CAP)
CAP – Electrotechnique
Validation : Février 2013
EQUIPE DE REDACTION
Monsieur Sibiri OUANGO, Inspecteur de l’Enseignement technique et professionnel
industriel à la Direction générale des Inspections et de la Formation pédagogique
(DGIFP) / Ouagadougou
Monsieur Y. Augustin BENGO, Conseiller pédagogique de l’Enseignement technique
et professionnel industriel à la Direction générale des Inspections et de la Formation
pédagogique (DGIFP) / Ouagadougou
Monsieur Youssouf ILBOUDO, Professeur d’Electrotechnique au Lycée professionnel
régional du Centre (LPRC) / Ouagadougou
Monsieur Joël Constant MINOUNGOU, Professeur d’Electrotechnique au Lycée
professionnel régional du Centre (LPRC) / Ouagadougou
Monsieur Ousmane NIKIEMA, Professeur d’Electrotechnique au Lycée technique
national Aboubacar Sangoulé Lamizana (LTN / ASL)
Monsieur Ezekiel NAMONO, Professeur d’Electrotechnique au Lycée Professionnel
Dr. Bruno BUCHWIESER (LP/BB ) / Ouagadougou.
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SOMMAIRE
Titres
Pages
Introduction…………………………………………………………………4
A – Buts………………………………………………………….6
B – Description générale de la profession……………………..7
C – Présentation du référentiel de formation…………………8
D – Formulation des compétences …………………………….9
E – Matrice des compétences………………………………….11
F – Description des objectifs opérationnels…………………..12
G – Liste des modules de formation……………………………34
H- Logigramme des séquences de formation………………….35
I – Chronogramme de réalisation de la formation……………36
J – Tableau de répartition semestrielle des modules………….37
K – Description des modules de formation……………………41
Guide d’évaluation………………………………………………82
Conclusion………………………………………………………92
Liste des participants à l’atelier de validation…………………93
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INTRODUCTION
Face à la nécessité croissante de mieux adapter le système de formation aux
évolutions du marché de l’emploi, le partenariat entre l’école et l’entreprise est devenu au
cours de ces dernières années une démarche dont la pertinence est reconnue en matière
d’enseignement et de formation techniques et professionnels. Il s’agit de rapprocher
davantage l’école des secteurs de l’économie afin de faciliter à terme l’insertion
professionnelle des jeunes.
Ce rapprochement entre l’école et l’entreprise qui paraît aujourd’hui si naturel a
en fait une existence relativement récente. Il a fallu combattre bien de préjugés au prix d’une
sensibilisation intensive pour faire admettre le principe de l’intégration des réalités et des
besoins de l’économie dans le système éducatif afin de prendre en compte leurs
préoccupations. Si les mentalités ont évolué, c’est que la question du chômage et le risque de
fracture sociale qui en découle ont imprimé des changements d’attitudes face à la manière
dont il convient d’appréhender l’entrée des jeunes sur le marché du travail. En effet,
l’accroissement systématique du taux de chômage dans presque tous les pays et la nécessité
de former une main d’œuvre qualifiée la plus adaptée possible à un contexte économique
mouvant et évolutif ont accru la nécessité de parfaire la relation formation /emploi, l’atteinte
de l’adéquation intégrale relevant plutôt de l’utopie.
Devant cet impératif, la mise en place de groupes de travail réunissant des
partenaires du monde éducatif et du monde économique permet d’impliquer toutes les parties
et de mieux adapter les formations aux évolutions de chaque secteur.
La mise en place de la Commission Nationale des Programmes de l’enseignement
secondaire, notamment le Conseil National des Programmes de l’enseignement secondaire
regroupant les acteurs et les partenaires du système éducatif rentre dans le cadre de
l’amélioration de cette relation formation / emploi.
Ainsi les professionnels, mieux informés faciliteront les stages en entreprise, les
visites d’entreprises, les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) nécessaires à
la mise en œuvre d’une formation selon l’approche par les compétences. Dès lors, les
contenus de formation professionnelle sont désormais élaborés à partir du Référentiel de
Métier-Compétences qui décrit les compétences du titulaire du diplôme. Ce référentiel
constitue la base contractuelle de chaque formation. Il est utile aux enseignants pour mieux
percevoir les objectifs professionnels et pour engager le dialogue avec les tuteurs chargés de
participer à la formation en milieu professionnel.
Cette nouvelle présentation des formations selon l’approche par les compétences
sous-tend une organisation des enseignants en équipes pédagogiques.
Au Burkina Faso, Les ministères en charge de l’enseignement et de la formation
techniques et professionnels ayant pris l’initiative de la démarche de formation selon
l’approche par les compétences doivent s’atteler :
leur volonté politique de développer et de mieux professionnaliser
en amont, à :
réaffirmer
l’enseignement et la formation techniques et professionnels ;
associer les partenaires professionnels à la réflexion et aux actions pour une meilleure
professionnalisation des formations ;
expliquer les enjeux de cette nouvelle vision de la formation qui associe étroitement les
professionnels à l’ensemble de la formation depuis la confection des programmes jusqu’à
l’évaluation, la certification et l’insertion professionnelle des sortants du sous système
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–
–
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–
enseignement et formation techniques et professionnels ;
inciter les entreprises à se considérer non plus seulement comme centres de production de
biens et/ou de services, mais aussi comme sites de formation qui participent à
l’émancipation des jeunes ;
créer et animer des cadres de concertation école /entreprise pour conduire les études de
création, d’habilitation et de rénovation des diplômes de l’enseignement technique et de la
formation professionnelle ;
–
–
en aval, à :
former les enseignants à l’exploitation des référentiels ;
informer et former les enseignants sur la nécessité du travail en équipe et la mise en œuvre
de stratégies pédagogiques adaptées ;
favoriser le stage en entreprise des enseignants ;
–
– organiser de concert avec les entreprises le suivi des élèves par les enseignants lors des
formations en milieu professionnel ;
former les tuteurs en entreprise ;
– organiser les établissements autour de projets pédagogiques ;
–
– valoriser le travail de formation des formateurs en milieu professionnel en formalisant
dans les conventions de stage relatives aux périodes de formations en milieu professionnel
(PFMP) le cadre de leur participation.
La réalisation de ces actions non exhaustives contribuera à assurer le succès de
cette nouvelle approche qu’est la démarche de formation selon l’approche par les
compétences.
La méthodologie proposée se fonde sur les expériences de plusieurs pays et des
organisations régionales et internationales telles que l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) en matière d’élaboration des référentiels. Son objectif est de donner un cadre type
de mise en place des référentiels d’enseignement technique et de formation professionnelle
qui prenne en compte l’environnement socio-économique et institutionnel, les possibilités du
marché de l’emploi et de l’auto emploi, avec des mesures de mise en œuvre. Il convient alors
de respecter les différentes phases et étapes, la chronologie et les méthodes ici prescrites.
Le présent référentiel de formation qui résulte de la relecture du référentiel élaboré en 2007 a
été commandité dans le cadre du partenariat entre le MESS (Ministère des Enseignements
secondaire et supérieur) et le Groupement de partenaires piloté par EDF (Electricité de
France), et comprenant 2iE(Institut international de l’Eau et de l’Environnement), le FDE
(Fonds de développement de l’électrification au Burkina Faso) et l’AMADER (Agence
malienne pour le Développement de l’Energie domestique et l’Electrification rurale) ; cela
dans le cadre du Projet financé par l’Union Européenne pour la Facilité Energie II sous le titre
« Formation initiale et continue des acteurs et opérateurs de l’électrification rurale en Afrique
de l’Ouest » appliqué au Burkina Faso. Cette commande a été formulée suite à l’atelier de
validation de l’étude des besoins de formation pour l’électrification rurale organisé au titre de
ce projet le 12 juin 2012. En effet, cet atelier de validation a précisé qu’en matière
d’électrification rurale, les métiers requièrent des compétences pour l’exploitation et la
maintenance des groupes électrogènes, des systèmes photovoltaïques et des réseaux
électriques. Or, l’on constate que des connaissances requises pour les besoins de
l’électrification rurale telles que celles touchant aux « groupes électrogènes » et aux
«systèmes photovoltaïques » ne sont pas suffisamment pris en compte dans nos formations en
électrotechnique actuellement en vigueur au Mess. Aussi, pour tenir compte de ces
insuffisances, il a été décidé la relecture et l’adaptation du référentiel du CAP
électrotechnique en tenant compte de ces besoins spécifiques.
A – BUTS
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A.1 BUTS DU SYSTEME EDUCATIF
Le système éducatif burkinabé a pour buts :
– de faire acquérir des connaissances, des attitudes et développer des aptitudes pour
faire face aux problèmes de la vie.
– de dispenser une formation adaptée dans son contenu et ses méthodes aux exigences
de l’évolution économique, technologique, sociale et culturelle ; elle tient compte des
aspirations et des systèmes de valeur en vigueur au Burkina Faso, en Afrique et dans
le monde.
La loi portant loi d’orientation de l’éducation ajoute en son articule 8 que le système
éducatif vise à :
favoriser une socialisation de l’enfant ;
–
– permettre aux apprenants de chaque niveau d’enseignement d’acquérir des
connaissances générales et techniques et des habiletés fondamentales nécessaires à
leur vie en leur donnant la possibilité d’exercer un métier ou d’entreprendre des
études à un niveau supérieur et cultiver en eux les valeurs sociales, physiques
morales, et civiques, nationales et universelles.
A 2. BUTS DE L’ENSEIGNEMENT ET DE LA FORMATION
TECHNIQUES ET PROFESSIONNELS
L’enseignement et de la formation techniques et professionnels ont pour buts :
– de rendre le sortant compétent dans l’exercice d’une profession ou apte à
entreprendre des études à un niveau supérieur par :
l’acquisition de connaissances et le développement des habiletés scientifiques
et techniques ;
le développement de l’éthique professionnelle, du sens de la responsabilité,
de l’autonomie et de la capacité d’aptitude aux nouvelles technologies.
– d’assurer l’intégration du formé à la vie professionnelle en lui faisant connaître le
marché du travail ainsi que ses droits et ses responsabilités en tant que travailleur ;
– de favoriser l’évolution et l’approfondissement des savoirs professionnels chez le
formé en lui permettant :
et en se documentant ;
de développer son autonomie et sa capacité d’apprendre ; cela en s’informant
de développer ses capacités d’expression, de créativité et d’initiative ;
d’acquérir le sens de la qualité du travail accompli ;
– de favoriser la mobilité professionnelle du formé de la formation professionnelle en
lui permettant :
situations
de faire des apprentissages de bases larges et transférables ;
d’être réceptif à l’égard des changements technologiques et des nouvelles
B – DESCRIPTION GENERALE DE LA PROFESSION
B.1. Définition de la profession
Le titulaire du Certificat d’Aptitudes Professionnelles (CAP) électrotechnique est un
ouvrier qualifié qui réalise en autonomie ou en équipe des tâches de niveau « exécutant
électricien ». Il intervient dans les secteurs de la production, du transport et de la distribution
de l’énergie électrique ainsi que dans l’installation et la maintenance des équipements
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électriques. Son champ professionnel couvre des domaines diversifiés : électronique,
mécanique, hydraulique, pneumatique, énergie solaire, groupe électrogène, soudure,
électrobobinage, installation électrique.
Les compétences professionnelles développées au cours de la formation doivent lui
permettre d’intervenir sur des réseaux industriels comportant des automates programmables,
des variateurs et des régulateurs. Outre la possibilité d’être un salarié d’entreprise, le titulaire
du CAP électrotechnique peut s’installer en auto – emploi. Il est donc nécessaire que ses
compétences professionnelles lui permettent d’assurer des tâches de gestion et de relations
commerciales avec les clients et les fournisseurs.
Le présent référentiel de formation qui résulte de la relecture du référentiel élaboré en 2007 a
été commandité dans le cadre du partenariat entre le MESS (Ministère des Enseignements
secondaire et supérieur) et le Groupement de partenaires piloté par EDF (Electricité de
France), et comprenant 2iE(Institut international de l’Eau et de l’Environnement), le FDE
(Fonds de développement de l’électrification au Burkina Faso) et l’AMADER (Agence
malienne pour le Développement de l’Energie domestique et l’Electrification rurale) ; cela
dans le cadre du Projet financé par l’Union Européenne pour la Facilité Energie II sous le titre
« Formation initiale et continue des acteurs et opérateurs de l’électrification rurale en Afrique
de l’Ouest » appliqué au Burkina Faso. Cette commande a été formulée suite à l’atelier de
validation de l’étude des besoins de formation pour l’électrification rurale organisé au titre de
ce projet le 12 juin 2012. En effet, cet atelier de validation a précisé qu’en matière
d’électrification rurale, les métiers requièrent des compétences pour l’exploitation et la
maintenance des groupes électrogènes, des systèmes photovoltaïques et des réseaux
électriques. Or, l’on constate que des connaissances requises pour les besoins de
l’électrification rurale telles que celles touchant aux « groupes électrogènes » et aux
«systèmes photovoltaïques » ne sont pas suffisamment pris en compte dans nos formations en
électrotechnique actuellement en vigueur au Mess. Aussi, pour tenir compte de ces
insuffisances, il a été décidé la relecture et l’adaptation du référentiel du CAP
électrotechnique en tenant compte de ces besoins spécifiques.
B.2. Contexte professionnel
Le titulaire du CAP électrotechnique exerce généralement ses activités en atelier, en
usine ou en chantier. Il travaille souvent en équipe ou en supervisé, mais il peut également
travailler en autonomie.
L’exécution des tâches peut comporter des contraintes de résultat et des risques
professionnels (accidents de travail : électrisation, chutes etc.). Elle s’effectue dans un
environnement de chaleur, de bruit, de produits chimiques, de poussière, d’odeur pouvant
engendrer des maladies professionnelles ; ce qui impose le respect des règles de santé et de
sécurité. L’exécution des tâches requiert également les aptitudes suivantes : souplesse, force,
dextérité, travail sous pression, maîtrise de soi, facultés olfactives, auditives et visuelles.
continue, astreintes et système des quarts.
Les perspectives d’emploi et de rémunération sont relativement bonnes et l’auto –
emploi reste une opportunité à développer. Les recrutements se font à travers des tests, des
essais, des relations humaines, des stages, des formations.
Le diplôme, l’expérience et l’état de santé constituent pour l’essentiel les critères de
sélection. Deux systèmes d’avancement sont utilisés : avancement tous les deux ans sur
évaluation annuelle et promotion interne.
Les horaires de travail varient suivant les lieux d’emploi : horaires normales, journée
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C. PRESENTATION DU REFERENTIEL DE FORMATION
Le référentiel de formation présente un ensemble cohérent et significatif de
compétences à acquérir.
Le référentiel de formation est un outil de référence pour l’évaluation des
apprentissages et la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ainsi, pour démontrer sa
compétence, l’apprenant doit démontrer sa maîtrise des compétences inscrites dans le
référentiel.
Le référentiel de formation se divise en deux parties : la première partie contient
les finalités du système éducatif, la description générale de la profession, les buts du
référentiel de formation, la liste des compétences visées et la matrice des objets de formation.
Dans la deuxième partie du référentiel où un objectif opérationnel est formulé pour chaque
compétence, on décrit les composantes de chacun des objectifs opérationnels et chacun des
modules de formation
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