Sauvetage Secourisme du Travail
Guide des données techniques et conduites à tenir
INRS – Département formation – 65, bd Richard Lenoir – 75011 Paris – V3.06/2019
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
Dans le domaine de la prévention des risques
professionnels, l’INRS est un organisme scientifique
et technique qui travaille, au plan institutionnel,
avec la Cnam, les Carsat-Cramif-CGSS et plus
ponctuellement pour les services de l’État ainsi que
pour tout autre organisme s’occupant de prévention
des risques professionnels.
Il développe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinaires
qu’il met à la disposition de tous ceux qui, en entreprise,
sont chargés de la prévention : chef d’entreprise,
médecin du travail, Instances Représentatives
du Personnel, salariés. Face à la complexité
des problèmes, l’Institut dispose de compétences
scientifiques, techniques et médicales couvrant
une très grande variété de disciplines, toutes au service
de la maîtrise des risques professionnels.
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents intéressant
l’hygiène et la sécurité du travail : publications
(périodiques ou non), affiches, audiovisuels, site Internet…
Les publications de l’INRS sont distribuées par les
Carsat-Cramif-CGSS.
Pour les obtenir, adressez-vous au service prévention
de la Caisse régionale ou de la Caisse générale
de votre circonscription.
L’INRS est une association à but non lucratif (loi 1901)
constituée sous l’égide de la Cnam et soumise
au contrôle financier de l’État. Géré par un conseil
d’administration constitué à parité d’un collège
représentant les employeurs et d’un collège
représentant les salariés, il est présidé alternativement
par un représentant de chacun des deux collèges.
Son financement est assuré en quasi-totalité
par le Fonds national de prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles.
Les Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat),
la Caisse régionale d’assurance maladie d’Ile-de-France (Cramif)
et les Caisses générales de sécurité sociale (CGSS)
Les Carsat-Cram-CGSS disposent,
pour participer à la diminution des risques
professionnels dans leur région, d’un service
prévention composé d’ingénieurs-conseils
et de contrôleurs de sécurité. Spécifiquement
formés aux disciplines de la prévention des risques
professionnels et s’appuyant sur l’expérience
quotidienne de l’entreprise, ils sont en mesure
de conseiller et, sous certaines conditions,
de soutenir les acteurs de l’entreprise (direction,
médecin du travail, Instances Représentatives du Personnel, etc.),
dans la mise en œuvre des démarches et outils de prévention
les mieux adaptés à chaque situation. Ils assurent
la mise à disposition de tous les documents
édités par l’INRS.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de trois ans
et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).
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Avant-propos
Ce guide de données techniques représente la synthèse du travail produit par un groupe d’experts
provenant de l’INRS, des Carsat, Cramif, CGSS et de structures partenaires.
Il constitue, au moment de sa parution, une « photographie » des techniques et conduites à tenir en
secourisme, enseignées au cours des formations de sauveteurs secouristes du travail (SST).
L’objectif principal de ce document est de permettre aux SST de retrouver dans un premier temps la
conduite à tenir générale face à une situation d’accident, puis dans un second temps le détail de
l’exécution d’un geste.
Les techniques et les conduites à tenir décrites dans ce référentiel sont conformes aux recommandations
nationales émanant du ministère de l’Intérieur, européennes et internationales (Ilcor).
En cas de demande de mise en œuvre de techniques inhérentes aux dommages provoqués par
des risques spécifiques, le médecin du travail pourra enseigner la conduite à tenir particulière ou
fournir au formateur les données techniques lui permettant de l’enseigner.
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SOMMAIRE
PROTEGER …………………………………………………………………………………… p. 6
EXAMINER ………………………………………………………………………………….. p. 13
FAIRE ALERTER OU ALERTER …………………………………………………. p. 18
SECOURIR ……………………………………………………………………………………. p. 20
1. La victime saigne abondamment ……………………………………………………………………………… p. 21
2. La victime s’étouffe …………………………………………………………………………………………………. p. 26
3. La victime se plaint de malaise ……………………………………………………………………………….. p. 33
4. La victime se plaint de brûlures ……………………………………………………………………………….. p. 36
5. La victime se plaint d’une douleur empêchant certains mouvements ……………………….. p. 41
6. La victime se plaint d’une plaie qui ne saigne pas abondamment …………………………….. p. 44
7. La victime ne répond pas mais elle respire ………………………………………………………………. p. 49
8. La victime ne répond pas et ne respire pas ……………………………………………………………… p. 52
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La conduite à tenir
La conduite à tenir par le sauveteur secouriste du travail (SST), face à une situation d’accident, est
définie globalement dans le Plan d’intervention et plus précisément, action par action, dans le présent
document.
Le Plan d’intervention représente, sous la forme d’un logigramme, l’enchaînement des différentes actions
à mettre en œuvre dans une situation d’accident. Ces actions sont représentées par des pictogrammes,
facilement identifiables et permettant une meilleure mémorisation de l’ensemble. Ce plan est construit,
d’une part, en suivant la chronologie de l’action et, d’autre part, en allant du plus urgent au moins urgent
et du plus grave au moins grave.
La conduite à tenir est toujours basée sur les mêmes quatre grandes actions :
PROTEGER ;
EXAMINER ;
FAIRE ALERTER OU ALERTER ;
SECOURIR.
Selon la nature de l’accident, le nombre de victimes ou l’état de la victime et le nombre de personnes
présentes sur les lieux, l’ordre et le contenu de ces actions peuvent changer.
Chacune de ces actions va être abordée dans les pages qui suivent.
MOINS DE TROIS MINUTES POUR AGIR
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Il s’agit toujours de la première action du SST.
Cette action comporte deux phases successives :
une phase d’analyse de la situation d’accident,
•
•
une phase d’action résultant de la phase d’analyse précédente.
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PROTEGER
L’alerte et la protection des populations
Des événements graves peuvent mettre en péril des personnes et nécessitent leur mise à l’abri :
tempêtes, incendies, accidents de transport de matières dangereuses… ou bien encore accidents
industriels majeurs.
L’alerte aux populations est une mesure exceptionnelle dont l’efficacité repose sur une connaissance
préalable des risques particuliers auxquels les populations sont exposées.
L’alerte est diffusée par un ensemble d’outils permettant d’alerter la population de la survenance d’une
crise grâce aux sirènes, aux médias, aux réseaux sociaux ou encore grâce aux sociétés.
D’autres outils permettent également de diffuser de l’information ou d’alerter la population comme les
panneaux à messages variables des communes, des autoroutes…
•
Le premier volet est l’alerte des populations qui consiste à diffuser un signal destiné à avertir les
individus d’un danger imminent ou qu’un évènement grave est en train de produire ses effets et est
susceptible de porter atteinte à leur intégrité physique. Il se compose de deux codes distincts :
le Signal National d’Alerte (SNA) : variation du signal sur trois cycles successifs d’une du-
rée de 1 minute et 41 secondes,
le signal de fin d’alerte : signal continu de 30 secondes.
61 s
1mn 41s
5s
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40 s
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La diffusion de ces signaux repose sur un réseau d’environ 5300 sirènes permettant, de jour
comme de nuit, d’attirer rapidement l’attention des populations pour les appeler à réagir.
Des essais de ce réseau se déroulent le premier mercredi de chaque mois, à midi. Ils permettent à
la population d’être capable d’identifier clairement le signal. Lors de ces essais mensuels, le signal
émis est une variation sur un seul cycle de 1 minute et 41 secondes, pour ne pas être confondu
avec le SNA.
Par ailleurs, lorsqu’il existe des risques particuliers (chimiques, radioactifs…) et afin de prévenir les
populations concernées, des systèmes d’alerte adaptés sont mis en place afin de pouvoir diffuser
un signal.
Le déclenchement du SNA appelle une réaction immédiate de la population afin d’assurer sa mise
à l’abri, son information ainsi que son confinement ou son évacuation.
• Le deuxième volet, l’information, est primordial pour que les populations adoptent les comporte-
ments de sauvegarde adéquats. Le ministère peut compter sur des acteurs majeurs et particulière-
ment connectés pour prévenir la population si la situation l’exige. Les messages d’alerte et de pré-
vention du ministère sont diffusés de façon prioritaire sur Twitter, Facebook et Google mais aussi
par certains canaux de communication de la RATP, Vinci autoroutes, Radio-France et France Télé-
visions. Parallèlement, le ministère de l’intérieur invite l’ensemble des utilisateurs de Twitter à
s’abonner et activer les notifications du compte @Beauvau_alerte qui permet à chacun d’être notifié
sur son téléphone en cas d’évènement grave :
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Facebook offre la possibilité au ministère de l’intérieur de communiquer via un dispositif de
communication lié à son outil « Safety Check ». Cette fonctionnalité se déclenche lorsqu’un
évènement met en danger la population et permet aux utilisateurs de Facebook d’indiquer à
leurs proches qu’ils se trouvent en sécurité. Les messages du ministère trouvent une visibilité
rapide et forte.
De son côté, Google relaie sur le moteur de recherche, au travers de son outil « Posts on
Google », les messages du ministère pour les utilisateurs effectuant des recherches dans la
zone impactée ou lorsque les mots clés tapés par un utilisateur sont en rapport avec
l’évènement en cours (attentat, ouragan, fusillade, lieu…).
Enfin, les sociétés RATP, Vinci autoroutes, France Télévisions et Radio France relaient aussi
via leurs applications, réseaux sociaux ou panneaux d’information les messages du ministère
si la situation l’exige.
Ces dispositifs s’ajoutent à ceux déjà existants : les prises de parole des autorités ainsi que les mes-
sages d’alerte et de prévention sur les comptes Twitter et des pages Facebook de la place Beauvau, des
préfectures et des différentes directions du ministère de l’intérieur.
Que faire ?
Lorsqu’on entend ce signal, il faut immédiatement :
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se mettre en sécurité en se rendant dans un local calfeutré : portes et fenêtres fermées, issues
calfeutrées, systèmes de ventilation, de chauffage et de climatisation arrêtés ;
s’informer sur France Bleu, France Info, radios locales, France Télévisions, les sites et comptes
des réseaux sociaux du gouvernement, du ministère de l’intérieur et des préfectures ;
respecter les consignes des autorités et en fonction du type de risque, il peut être deman-
dé de se confiner ou d’évacuer ;
• ne pas aller chercher ses enfants à l’école ;
• ne pas fumer, éviter toute flamme ;
• ne téléphoner qu’en cas d’urgence vitale pour laisser les réseaux disponibles pour les
services de secours ;
s’assurer que les personnes à proximité ont reçu et exécuté ces consignes (par la suite,
des consignes complémentaires peuvent être données par haut-parleur).
En entreprise, respecter les consignes particulières définies en interne.
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