Devenir AVS
Guide du formateur
Module 19
Les troubles spécifiques des apprentissages
Document I et sa correction Répondez par vrai ou faux Généralités
Tous les dys ont besoin d’un AVS.
Les enfants intelligents ne peuvent pas être dys…
Un élève dys peut progresser.
Les dys ont des problèmes de mémoire.
Si certains dys n’y arrivent pas c’est qu’ils manquent de volonté.
L’AVS doit toujours être à côté de l’élève pendant le temps de classe.
La dyslexie est une maladie de la paresse.
Il y a des matières où un enfant dys n’a pas besoin d’aide.
Les dys. peuvent avoir des conséquences psychologiques.
Un élève dyspraxique a forcément des difficultés pour jouer au ballon.
La dysphasie est contagieuse.
On peut continuer d’apprendre à lire au collège, il n’est pas trop tard.
Lorsqu’un enfant a un AVS, son cahier doit être parfait.
L’AVS peut décider seule d’aménager les documents.
Les enfants dys ont trop été couvés par leurs parents.
Faux c’est la MDPH qui étudie le degré de handicap et décide de la
mise en place d’un AVS
Faux puisque la déficience mentale est un facteur d’exclusion du
diagnostic
Vrai c’est à cela que servent les rééducations et les activités proposées
à l’école.
Vrai, la mémoire de travail est souvent déficitaire ce qui peut aussi
entraîner des soucis de mémorisation à long terme.
Faux, ils peuvent finir par être épuisés par les efforts mais de façon
générale ils sont souvent volontaires.
Faux, certaines activités ne nécessitent pas l’AVS.
Faux
Vrai, un enfant dyslexique peut être bon en maths.
Vrai, certains sont dépressifs du fait des difficultés et du rythme
scolaire.
Faux, selon le degré de sévérité et le type de dyspraxie, il peut très
bien jouer au ballon.
Faux.
Vrai, la lecture peut s’acquérir tout au long de la vie comme le
vocabulaire.
Faux, si c’est le cas, l’enseignant risque de ne plus savoir ce que sait
faire l’élève seul.
Faux, c’est l’enseignant qui doit dire comment aménager les
documents.
Faux, certains parents sont à juste titre inquiets mais ce n’est pas ce
qui a provoqué le trouble développemental.
Document II et sa correction
Vous vous occupez d’un élève présentant un Trouble Spécifique des apprentissages. Vous devez :
Vrai dys ?
A – Laisser du temps avant d’intervenir dans l’activité.
Faux
B – Lui demander de répéter après vous les mots mal prononcés ou
les phrases mal construites.
C – Écrire à sa place.
Surtout pas de répétition en cas de
dysphasie.
Vrai, il est intéressant de voir s’il peut faire
seul et valoriser le travail fait. Si on répète
systématiquement les consignes, il va finir
par ne plus écouter et attendre qu’on vienne
l’aider.
Ce sera souvent le travail principal de l’AVS
écrire sous dictée sans changer les termes des
réponses, recopier les leçons. Mais on peut
aussi, déterminer que l’enfant devra écrire
chaque jour, une phrase. C’est lors de
l’équipe de suivi, que tous les professionnels
détermineront ce qu’il faut exiger
D – Lui faire corriger sa copie s’il se trompe.
E – Lui répéter systématiquement la consigne avant de commencer.
F – Quand l’élève a fini, le laisser s’occuper comme les autres élèves. Vrai, ce n’est pas parce qu’il y a une aide que
cet élève doit en faire plus que les autres. Il a
le droit de faire un dessin, d’avoir une activité
de rupture comme les autres élèves. Cela lui
est nécessaire d’autant qu’il est plus fatigable
que les autres élèves.
Surtout pas. Si
tout est corrigé
l’enseignant ne saura pas ce que sait
l’élève et ne pourra donc pas l’aider au
mieux.
Faux. Voir réponse A
G – Coller ses feuilles.
Vrai, en cas de dyspraxie ou de maladresse
importante.
Faux. L’AVS doit inciter l’enfant à
demander de l’aide
H – Faire à la place de l’élève si celui-ci refuse l’activité.
I – Inciter l’élève à réaliser des activités avec les autres élèves.
J – Lui demander de reformuler la consigne pour vérifier si elle est
bien comprise.
Vrai. L’AVS ne doit pas être un obstacle à la
socialisation. Il doit savoir s’effacer.
Vrai, mais attention avec un élève dysphasique
la reformulation risque d’être difficile. Il vaut
mieux lui demander de montrer ce qu’il doit
faire et commenter en même temps.
Inciter l’enfant à demander de l’aide s’il y a
incompréhension.
Vrai dans le cas, d’un enfant dyspraxique,
pour les autres à voir en fonction des
difficultés. On peut l’aider avec une liste
qu’on lit mais c’est l’enfant qui prépare ses
affaires
Vrai. Cela va lui permettre de prendre
confiance en lui.
Une des principales difficultés des dys est
la lecture. Bien souvent c’est l’AVS qui doit
lire, sauf, si l’enseignant demande à ce
qu’un passage soit lu. L’AVS ne doit pas
décider seule.
K – Gérer sa case, son cartable.
L – L’inciter à lever le doigt s’il connaît la réponse.
M – Lui demander de lire les textes seul.
O – Lui apporter les outils dont il a besoin.
P – Reformuler correctement ce qu’a dit l’enfant.
Q – Aider l’élève dans l’utilisation des outils à sa disposition.
R – Tout lire à l’élève.
S – Parler lentement en articulant bien.
T – L’inciter à prendre la parole en grand groupe.
les
élèves
dyslexiques
Faux et vrai. Si l’enfant est dyspraxique, il
vaut mieux lui apporter les outils mais à sa
demande, afin qu’il voie ce dont il a besoin.
Pour
et
dysphasiques, se déplacer, tailler son
rupture
crayon est une activité de
essentielle à la mise en condition pour le
travail.
Vrai. L’enfant apprend le langage oral par
imitation donc attention au niveau de langage
que vous employez.
Vrai pour les élèves dyspraxiques. Pour les
élèves dyslexiques et dysphasiques, se
tromper, refaire c’est un moment
d’apprentissage et tant pis si cela ne va pas
vite.
Voir question M. C’est à l’enseignant et
aux autres professionnels de dire ce que
l’on peut exiger.
Se mettre face à l’élève, attendre son regard
et parler plus lentement en articulant bien
(mais pas en sur articulant) est une aide
efficace pour les élèves dysphasiques.
Vrai. Certains élèves se replient. Inciter à
aller vers
les autres, est une aide
importante à la socialisation.
U -Accepter les ratures.
V – Lui faire copier les mots mal orthographiés.
W – Lui faire répéter les tables de multiplication.
Vrai
Vrai dys ?
Faux
Faux. Ce n’est pas à l’AVS à prendre cette
décision. C’est l’enseignant qui décide.
X – Insister pour qu’il fasse seul certains exercices.
Y – Aider à se repérer dans les livres.
F
a
u
x
.
Vrai surtout quand on sait que c’est
possible. Cela contribue à l’autonomie et à
la prise de confiance en soi.
Vrai. On peut répéter la consigne, rappeler le
numéro de la page de l’exercice, voire lui faire
répéter pendant sa recherche, lui demander
de vérifier si la page est en adéquation avec
ce qui est demandé.
Moments de vie pour analyser
Sélim est en CE1 et est dyspraxique. Un AVS l’accompagne 10 heures par semaine. L’enfant vit sa différence
sans problème, les parents en parlent ouvertement et sont parfaitement informés sur la dyspraxie. Sélim
sait lire mais a besoin d’un cache pour fixer les lignes.
L’AVS de Sélim tient la règle, la déplace lors de la lecture, seul il n’y arrive pas. L’enseignante de la classe
débute. L’ergothérapeute apprend le clavier à Sélim. Il commence à utiliser l’ordinateur en classe en
expression écrite.
L’AVS est tout le temps à coté de Sélim qui est placé devant face au tableau.
Petit moment de classe
Leçon d’orthographe : l’enseignante veut automatiser la règle du pluriel des noms soit avec « s »
soit avec « x ». Elle écrit un mot au tableau les enfants doivent le recopier et le mettre au pluriel,
donc en ajoutant soit un « s », soit un « x ». Les enfants ont leur cahier de règle orthographique
sous les yeux. L’enseignante demande à Sélim d’écrire soit « s » soit « x » sur son ardoise et de ne
pas recopier les mots.
L’AVS a ouvert le cahier de Sélim et l’a placé devant lui. Dès que l’enseignante écrit un mot, l’AVS
montre le paragraphe concernant la règle à appliquer, c’est-à-dire soit le « s » soit le « x » à Selim,
celui-ci copie « s » ou « x » selon ce qu’on lui montre. Tout est juste…
Elle l’aide à ranger son cahier, lui copie les devoirs sur le cahier de texte.
Leçon d’anglais : tout se fait à l’oral avec des images à l’appui. L’AVS répète les consignes à Sélim
pendant que l’enseignante parle. L’enseignante montre des cartes avec des couleurs, les enfants
doivent nommer la couleur en anglais. L’AVS répond et répète les mots d’anglais avec Sélim. Elle est
contente car elle a eu « tout juste ».
Lors de l’entretien, l’enseignante remarque que quand l’AVS est là tout est correct, quand elle n’est pas là
c’est une catastrophe.
–
–
Action adaptée
À ne pas faire
L’AVS de Sélim tient la règle, la déplace lors de
la lecture, seul il n’y arrive pas.
L’AVS a ouvert le cahier de Sélim et l’a placé
devant lui
Elle l’aide à ranger son cahier, lui copie les
devoirs sur le cahier de texte.
L’AVS montre le paragraphe concernant la règle à
appliquer
S’il y a trop d’écrit sur le support, on peut ajouter des
caches. Attendre et voir si l’enfant peut faire seul. S’il ne
peut pas se repérer sur son cahier, inciter à demander
l’aide de l’enseignant qui proposera une autre modalité.
L’AVS répète les consignes à Sélim pendant que
l’enseignante parle.
Attendre et voir si l’enfant a compris ou non lors de
l’exercice. Inciter à demander de l’aide auprès de
l’enseignante.
L’AVS répond et répète les mots d’anglais avec Sélim.
L’AVS peut ne pas être à coté de l’enfant. À moins qu’il
n’ose pas parler et dans ce cas, elle peut l’inciter à
prendre la parole dans le groupe classe.
Guide du formateur – Module 19
Hugo, est en CE1. C’est un enfant dysphasique. Il a redoublé son CP et commence à entrer dans la lecture
grâce à une méthode spécifique. Il est dans un CP/CE1 et l’année prochaine sera dans un cours triple. Il a
un AVS 12 heures par semaine. L’enseignante trouve que depuis qu’Hugo a un AVS, il apprend mieux et ne
s’ennuie plus en classe en attendant qu’on s’occupe de lui (lire les consignes, avoir un travail différencié).
C’est aussi l’avis des parents. L’enseignante a une grande expérience de ce double niveau.
Petit moment en classe
–
Leçon de lecture : l’enseignante a préparé une planche de syllabes et une dictée de syllabes qu’elle
explique à l’AVS le matin avant la classe. C’est un moment ritualisé, tous les jours Hugo a ses propres
exercices à faire. Il sait ce qu’on attend de lui et quand l’AVS n’est pas là, l’enseignante trouve un
temps pour le faire lire. Ce temps d’entraînement est plus court qu’avec l’AVS.
Hugo lit avec l’AVS et écrit ses syllabes dictées. Tout est corrigé au fur et à mesure mais l’AVS note
sur un carnet ce qui a posé des difficultés (elle signale les erreurs par un rond).
Puis l’AVS lit la lecture du groupe CE1 à Hugo et lui lit les questions. Elle note les réponses, mais demande si
Hugo est sûr de lui quand il y a des erreurs. Hugo rejoint le groupe, l’AVS reste au fond de la classe, mais est
vigilante à ce qu’Hugo lève le doigt pour répondre à une question. Elle le félicite quand il prend la parole.
Leçon d’orthographe : Hugo et l’AVS se dirige vers l’ordinateur. Un logiciel d’entraînement est installé.
L’enseignante a imprimé une fiche qu’Hugo doit apprendre à faire seul. Il peut réécouter les mots
que l’on demande de classer en fonction d’une syllabe. L’AVS le regarde faire, intervient quand il y
a un souci sur la façon de s’organiser : oubli de la consigne (où faut-il cliquer sur l’ordi pour le
savoir), oubli du mot (idem). Hugo rempli sa feuille sans que l’AVS n’intervienne sur les réponses.
Elle aide Hugo à se servir du logiciel uniquement. Une fois le travail d’Hugo terminé, il entre ses
réponses dans l’ordinateur afin d’en vérifier l’exactitude. Il doit corriger. L’enseignante vient l’aider
à comprendre ses erreurs.
Lors de l’entretien, l’enseignante sait parfaitement où il en est dans les apprentissages. Elle remarque
qu’Hugo devient plus acteur de ses apprentissages, il reprend confiance en lui et accepte de prendre
la parole quand il est sûr d’avoir la bonne réponse.
Action adaptée
L’AVS note sur un carnet ce qui a posé des
difficultés
À ne pas faire
L’AVS demande si Hugo est sûr de lui quand il y a des
erreurs.
C’est l’enseignant qui doit corriger l’élève. Si tout est
juste comment peut-il aider l’élève à résoudre ses
difficultés.
Puis l’AVS lit la lecture du groupe CE1 à Hugo et lui
lit les questions. Elle note les réponses.
L’AVS reste au fond de la classe, mais est vigilante
à ce qu’Hugo lève le doigt pour répondre à une
question. Elle le félicite quand il prend la parole.
L’AVS le regarde faire, intervient quand il y a un
souci sur la façon de s’organiser
–
Guide du formateur – Module 19