Centre européen pour le développement de la
formation professionnelle
NOTE D’INFORMATION
Le cadre européen des certifications:
promouvoir la mobilité et la formation tout
au long de la vie
Aperçu
Le 23 avril 2008, la recommandation établissant le
cadre européen des certifications pour l’éducation et
la formation tout au long de la vie (CEC) a été adoptée
par le Parlement européen et le Conseil. Le CEC
établit – pour la première fois – un cadre de référence
commun qui permet de comparer avec précision le
profil et le contenu des certifications de différents
pays, secteurs et
Il permettra aux
institutions.
personnes non seulement de passer d’un pays à
l’autre, mais également de passer d’une branche à
l’autre au sein des systèmes nationaux d’éducation et
de formation.
L’adoption du CEC est un tournant dans la politique
européenne en matière d’éducation et de formation.
Elle marque le terme de quatre années de travaux
intensifs associant 32 pays européens, durant
lesquelles
le Cedefop a étroitement participé à
l’élaboration conceptuelle et technique du CEC.
Les objectifs du CEC
Le CEC est un cadre de référence pour l’éducation et
la formation tout au long de la vie. Il comprend les
certifications obtenues dans tous les domaines de
l’enseignement, général, supérieur et professionnel. Le
CEC s’articule essentiellement autour de huit niveaux
de référence, couvrant les certifications obtenues à la
fin de l’enseignement obligatoire (niveau 1) jusqu’aux
certifications les plus élevées (niveau 8: doctorats et
titres équivalents). Les trois niveaux les plus élevés
correspondent à l’enseignement supérieur, tel qu’il est
l’enseignement
défini dans
supérieur (dans le contexte du processus de Bologne),
ou à des certifications professionnelles hautement
spécialisées.
La recommandation invite les pays à mettre en relation
leurs systèmes de certification et le CEC d’ici 2010. À
l’espace européen de
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compter de 2012, toutes les nouvelles certifications
devront se
référer aux niveaux du CEC. Les
employeurs et les institutions pourront ainsi déterminer
les savoirs, les aptitudes ou les compétences d’un
candidat. En l’état actuel des choses, on pourrait, par
exemple, envisager le cas d’une entreprise irlandaise
qui hésiterait à engager un candidat originaire de
Hongrie parce qu’elle ne comprendrait pas
les
certifications dont ce dernier est titulaire. Lorsque le
CEC sera en service, les diplômes hongrois porteront
une mention, par exemple «CEC niveau 5», qui les
rendra plus aisément intelligibles pour un employeur
irlandais.
En simplifiant la comparaison et la compréhension des
différentes certifications nationales, le CEC favorisera
la mobilité. Le CEC vient compléter divers programmes
et instruments destinés à permettre aux Européens de
s’établir et de travailler n’importe où sur le territoire de
l’Union, à l’instar du programme Erasmus, qui concerne
la mobilité estudiantine, ou l’initiative Europass, qui
offre aux intéressés la possibilité de décrire leurs
compétences de manière claire grâce à un portfolio
normalisé.
Un cadre global pour la mobilité et
l’éducation et la formation tout au long de la vie
De nombreux pays élaborent leur propre cadre national
de certifications (CNC) pour établir un lien avec le
CEC. Les travaux progressent rapidement, traduisant
le degré élevé de priorité que revêtent au niveau
national la mobilité et la formation tout au long de la
vie.
Les cadres de certifications apparaissent de plus en
plus comme des instruments capables de rattacher
entre eux les divers éléments d’un système d’éducation
national permettant aux apprenants de suivre toute une
gamme de filières. Ceux-ci auront notamment la
type
possibilité de passer plus aisément d’un
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flexibilité,
favorisant
le CEC et
la mobilité et
d’établissement à un autre (universités, instituts de
formation professionnelle, etc.) ou d’obtenir
la
reconnaissance d’un apprentissage non formel.
Le CEC et ses pendants nationaux reconnaissent la
réalité des études et des carrières modernes, qui
types
peuvent consister en apprentissages de
différents, certains structurés et d’autres informels,
poursuivis tout au long d’une existence. En tenant
les CNC
compte de cette
la
établissent un cadre
formation tout au long de la vie et permettant de faire
face aux défis de l’économie de la connaissance.
Acquis de l’apprentissage – le socle du CEC
Pour que le CEC puisse s’appliquer à différents
systèmes, ses huit niveaux s’appuient sur les résultats
de l’apprentissage (ce qu’un apprenant sait, comprend
et est capable de réaliser) plutôt que sur ses modalités
(durée de la formation, type d’établissement, etc.).
La principale difficulté consistait à établir des
descriptions claires et cohérentes des huit niveaux de
certification reposant sur les acquis de l’apprentissage.
Chaque description devait être suffisamment générale
pour couvrir tous les pays européens, mais également
suffisamment précise pour permettre de comprendre
telle ou telle certification nationale ou sectorielle. Les
experts sont convenus de prendre pour point de départ
de l’élaboration du cadre la distinction entre savoirs,
aptitudes et compétences. Ils ont considéré qu’il
s’agissait là du meilleur moyen de ranger les acquis de
l’apprentissage dans des catégories. L’autre difficulté
consistait à faire la distinction entre les différents
niveaux de certification, en tenant compte:
•
•
•
•
•
de la complexité et de l’étendue des savoirs et
de la compréhension;
du degré d’assistance et d’instruction requis;
du degré d’intégration, d’indépendance et de
créativité requis;
de l’éventail et de la complexité de l’application
et de la pratique;
du degré de transparence et de la dynamique
des situations.
la
la
est
devenue
l’approche basée sur
Le rôle du Cedefop
Le Cedefop a joué un rôle important dans l’élaboration
conceptuelle et technique du CEC. L’étude lancée dès
2003 par le Cedefop sur un cadre de référence
commun des certifications est à l’origine de l’approche
formation et
les huit niveaux de
reposant sur
d’éducation,
principale
qui
caractéristique du CEC.
Le rôle du Cedefop dans la mise en place du CEC est
l’aboutissement de plus de trente années de travail
consacrées à l’amélioration de la transparence et de la
comparabilité des certifications en Europe. À cet égard,
transparence des
le Forum européen sur
qualifications, créé en 1998, a été d’une importance
particulière, puisqu’il a, à bien des égards, ouvert la
voie à
les acquis de
l’apprentissage.
Le Cedefop continuera à
fournir une assistance
technique et scientifique au niveau du CEC et de sa
mise en œuvre au niveau national et sectoriel. Son
attention se portera tout particulièrement sur les CNC
en voie de constitution.
Les CNC sont essentiels pour réduire les barrières
entre
systèmes
d’éducation et de formation, comme par exemple entre
la formation et l’enseignement professionnels, d’une
part, et l’enseignement supérieur universitaire, d’autre
part. Ils revêtent également une importance pour la
parité d’estime entre les qualifications de l’enseigne-
ment professionnel et de l’enseignement général. Ils
apportent par exemple des éclaircissements sur la
nécessité de développer des compétences profession-
nelles à tous les niveaux de certification, niveau 8
compris. Le Cedefop donnera également la priorité au
les nouvelles certifications
lien entre
internationales, comme celles décernées dans certains
secteurs et sociétés multinationales.
les différentes branches des
le CEC et
Le fait que les experts de 32 pays soient parvenus à
définir une approche
leur
détermination à avancer et leur volonté de trouver des
solutions pragmatiques.
commune montre
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