Formation PSC1 (Premiers secours civiques niveau 1)
1 : alerte aux populations (PPMS)
2 : protection
3 : passer une alerte
4 : obstruction des voies aériennes (allergies entre autre)
6 : perte de connaissance
8 : malaises
9 : atteinte de la peau
11 : traumatismes
5 : hémorragies
7 : arrêt cardiaque
1 : Alerte aux populations
Au signal (qui dure 1mn41 3 fois, avec pause de 5 secondes puis reprise), que faire ?
– Écouter la radio (de Radio France : France bleu Pays Basque particulièrement ici)
– Confiner la zone (calfeutrer portes/fenêtres)
– Pas de sortie de l’école
– Arrêter systèmes de ventilation/climatisation, ne pas fumer
– Appliquer les recommandations du PPMS (par exemple, amener les enfants à l’étage, s’il
existe, en cas d’inondation)
Fin d’alerte : sirène de 30 secondes.
: assurer sa propre protection, celle de la victime et des personnes aux alentours
2 : Protection
Objectif
Donc puis-je identifier le danger ? le maîtriser ?
Exemples :
– malaise d’une personne suite électrisation, fil qui traine au sol : couper le courant
électrique si accessible sans danger ; appeler EDF si pas accessible
– accident sur autoroute : s’arrêter plus loin que l’accident, sur voie d’arrêt d’urgence si
possible ; si trop dangereux, appeler
– noyade : est-on capable d’intervenir sans se mettre en danger ?
– fuite de gaz, danger chimique comme CO2 suite à incendie : si danger réel, vital,
immédiat, non contrôlable, faire un dégagement d’urgence (par les bras ou par les pieds)
en choisissant le cheminement le plus sûr.
: mobiliser les secours le plus efficacement possible
3 : Passer une alerte
Objectif
Lorsque la situation est bien cernée, il faut le plus souvent alerter en 1er.
Qui alerte ?
Soit même si on est tout seul ou un témoin s’il y en a.
Comment ?
« Phonie » : crier, téléphone si disponible et si couverture réseau.
Autrement, en allant chercher du secours directement (ex : montagne).
On appelle le 15 : seul numéro avec avis médical direct ; en lien avec les autres services
de secours (pompiers, police).
Votre appel au 15 est enregistré : preuve que vous avez agi.
A partir du moment où vous avez appelé,
– vous avez transféré votre responsabilité au SAMU
– votre responsabilité sera uniquement d’informer les parents et pas de gérer les
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relations entre le 15 et la famille (par ex, conflit sur le lieu d’évacuation).
– ne pas suivre le transport (SAMU, pompiers), vous quitteriez votre poste sans
accord de l’IEN et engageriez votre responsabilité.
Le 112, numéro international, est à utiliser à l’étranger (vous bascule vers le centre
d’urgence le plus proche)
Que dire ?
N° d’où on appelle ; dire qui on est, nom de la victime, nature du problème, localisation
très précise de l’accident puis répondre aux questions posées par les secours (utiliser des
mots simples) ; attendre les instructions avant de raccrocher ; appliquer les consignes
données.
: réaliser le geste de secours nécessaire et adapté à une personne victime
4 : Obstruction des voies aériennes par un corps étranger
Objectif
d’étouffement.
1ère question à se poser avant d’agir : obstruction partielle ou totale ?
a) Obstruction totale
La victime ne respire plus (risque d’arrêt cardiaque au bout de quelques dizaines de
secondes) : pas de bruit, pas de toux, la personne porte les mains à son cou, se lève,
visage rouge puis violet.
Que faire ?
Cas d’un adulte/ grand enfant
– 5 claques dans le dos, arrêter dès qu’il y a un bruit, un pleur, un objet qui est expulsé.
– si ça ne marche pas, manœuvre d’Heimlich : appuyer avec le poing droit aidé par la main
gauche en-dessous du sternum en remontant légèrement.
– si la victime perd connaissance, bien se camper au sol, en opposition, puis accompagner
au sol en posant d’abord les fesses puis poser délicatement la tête.
:
Cas d’un petit enfant
Le basculer sur sa cuisse, tête en bas ou en le calant contre un genou : idem pour les
claques ; compression : idem mais moins fort que pour l’adulte.
(2 à 3,4 ans environ):
:
Cas du nourrisson
Le pencher allongé sur ma cuisse, en maintenant la tête avec ma main : 5 claques ; si ça
marche pas, le retourner sur le dos, sur l’autre de mes cuisses, en tenant la tête avec ma
main, puis 5 compressions avec 2 doigts au milieu du sternum (entre les 2 tétons).
Cas de la femme enceinte/ de la personne obèse
Idem pour les claques puis Heimlich directement au milieu du sternum (sans appuyer sur
les côtes).
:
b) Obstruction partielle
Existence d’un bruit, râle, toux…
Ne jamais pratiquer de technique évoquée ci-dessus ; installer la victime en position
où elle se sent le mieux (assise ou demi-assise) ; l’encourager à tousser : appeler le 15;
rassurer et surveiller.
Inciter à rester calme (crise d’asthme, oedème de Quinke, spasmes) en attendant les
secours. Si injection nécessaire et prévue dans un PAI, s’assurer à l’avance que la dose
n’est pas périmée donc actualiser dès le début d’année scolaire! Obligation
d’administrer si PAI signé par l’enseignant (cas particulier du remplaçant : consulter le
classeur de classe où figure le PAI) !
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: l’interroger, l’installer en position correcte, recourir si nécessaire à avis médical
8 : Malaises
Objectif
et respecter les conseils.
Pas de geste préétabli à faire.
– Lui proposer de s’asseoir, voire de s’allonger s’il se sent mieux ainsi.
– Observer : quels sont les signes de détresse (douleur ? faiblesse, sueur, pâleur?)
– L’interroger : MATH = Maladie connue ? Antécédents ? Traitement particulier ? déjà
Hospitalisé? ; depuis combien de temps ressent-elle ce malaise ? Âge ?
Appeler le 15 si nécessaire et donner les infos récoltées.
Le malaise cardiaque
Risque de chute, traumatisme, éventuellement arrêt cardiaque.
Signes de détresse : sensation d’étau, douleur poitrine, teint devient grisâtre, possibilité de
sueurs, difficulté à parler, à respirer.
L’Accident Vasculaire Cérébral
Ce peut être un caillot qui bloque ou une hémorragie provoquant un problème
d’oxygénation du cerveau (jusqu’à la nécrose de la partie touchée) en trainant des
séquelles plus ou moins graves.
Symptômes : difficulté à parler, incohérence, gestes maladroits, trouble de l’équilibre ou de
la vue, paralysie.
Lui demander de lever les 2 bras (les 2 à la même hauteur?), de sourire (dissymétrie?),
tirer la langue (crochue?) Regarder l’heure du début des symptômes.
Desserrer ce qui peut gêner (ceinture, cravate), puis questionnement MATH et appeler : le
temps est important !
Les crises de convulsions
Elles peuvent être provoquées par plusieurs causes :
– liées à un un problème psychique : crise d’angoisse, spasmophilie, de tétanie…
Ici, la crise est relativement courte (quelques dizaines de s) : il faut rassurer, calmer et
accompagner avec une personne de confiance ; appeler le 15.
– liées à une maladie : diabète, épilepsie, ou à un traumatisme crânien
On ne peut rien faire physiquement, il faut attendre.
Si elle dure, et qu’un PAI a été établi pour cette pathologie, procéder après appel au 15, au
geste indiqué dans le PAI.
Cas du diabète :
La plupart du temps, la personne ou son entourage connait la maladie et sait ce qu’il faut
faire (par ex, injection d’insuline) :
– hyperglycémie : le taux de sucre est trop élevé, une injection d’insuline va rétablir un taux
correct. Symptôme ressemble à l’ivresse.
– hypoglycémie : peut aller jusqu’à la perte de conscience (après un effort prolongé par
exemple ou si elle ne s’est pas alimentée de façon correcte). Un sucre peut rétablir la
situation.
Dans les 2 cas, si la personne est capable de dire ce qu’elle a et ce qu’il faut faire, on peut
agir. Autrement, dans le doute, appeler le 15.
5 : Hémorragies (= qui ne s’arrêteront pas spontanément) externes
En général, il y a hémorragie quand il y a atteinte d’une artère (fémorale = cuisse ;
humérus ; cervicale, vertébrale = cou)
Risque de perte de connaissance et que la personne se vide de son sang. Peut aller
jusqu’à l’arrêt cardiaque. Signes de détresse : pâleur, début de perte de connaissance.
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Que faire ?
J’appuie directement sur la plaie (avec la main protégée si possible avec sac plastique ou
autre), j’allonge.
Faire alerter si possible et maintenir la compression.
Si on doit se libérer pour alerter, faire un pansement compressif avec tampon relais (tissu,
etc) qu’on va serrer en l’entourant (cravate, ceinture) assez fort mais pas trop pour ne pas
faire un garrot.
On ne fait plus de compression à distance car très technique.
Garrot uniquement que si impossible à arrêter par compression directe (par exemple corps
étranger dans la plaie)et plaie très grande (attention, au-delà d’un quart d’heure, difficile de
récupérer le membre en cause).
Si saignement de nez :
– lui demander de se moucher vigoureusement
– l’asseoir, tête penchée en avant
– lui demander de comprimer les 2 narines (10mn)
Par un orifice naturel: c’est grave, mettre en position de confort, appeler le15.
Par la bouche (vomissement) : position de confort ou allonger et le 15.
Attention : risque de contamination du sauveteur si contact avec mon sang (par yeux,
muqueuses, bouche ou coupure/plaie). Se faire tester si on pense avoir été en contact.
: Plaies graves
9.1
Localisation (cou, œil, thorax, abdomen) , aspect (qui saigne, déchiquetée, étendue) et
mécanisme (projectile, morsure, objet tranchant..) sont les critères de gravité.
Que faire ?
Asseoir ou allonger selon localisation, rassurer. Si un corps étranger est dans la plaie,
ne pas l’enlever !
Plaie à l’oeil : lui demander de fermer les yeux (ou lui couvrir) et ne pas bouger la tête.
Piqûre par un serpent : appuyer fort sur la plaie pour limiter la diffusion du venin et gagner
du temps.
9.2: Plaie simples
Risque principal : l’infection.
Nettoyer, protéger (avec pansement stérile) et rassurer. Laisser à l’air libre
Nettoyer (eau+savon) d’abord le tour de la plaie avec 1ère compresse puis 2ème
compresse du centre vers l’extérieur.
Rappel vaccination tétanos tous les 10 ans.
: Les brûlures
10
Refroidir avec eau froide jusqu’à disparition de la douleur (ou ne pas s’arrêter si douleur
persiste).
Brûlure grave :
– chez un enfant = rougeur étendue (par ex, coup de soleil généralisé)
– pour tous, mains, articulations, d’origine électrique, dépasse la moitié de la paume de la
main chez l’adulte ; plus profonde, pas de douleur, cloques, aspect noirâtre.
Le risque principal est la surinfection.
Brûlure particulière : par produit chimique (rincer abondamment, ne pas faire vomir car
brûlerait de nouveau, ou boire car dilution), électrique, inhalation.
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11 : Le traumatisme
Que faire ?
– si conscient : l’interroger = où a t-il mal ?, intensité de la douleur? (échelle de 1 à 10),
sensibilité ?(pincer)
Ne pas mobiliser la personne, en particulier la zone traumatisée, pour ne pas aggraver.
– si inconscient et respire : PLS
6 : Perte de connaissance
Objectif
respiration, et réaliser les gestes de secours nécessaires.
: reconnaître la perte de connaissance, assurer la liberté des V.A, apprécier la
Perte de connaissance = perte du tonus de musculaire = langue peut s’affaisser
empêchant de respirer + risque de s’étouffer par régurgitation.
Donc le problème principal est le risque respiratoire (traumatisme passe au second plan).
Comment repérer l’inconscience ?
-poser des questions à la victime ; si pas de réponse, demander de serrer les mains ; si
pas de réaction,
– vérifier la respiration en basculant la tête en arrière pour libérer les V.A (une main sur le
front, 2 doigts sous le menton)
– vérifier la resp : maintenir la position de la tête, approcher notre joue contre le visage de
la victime et écouter si bruit de resp, regarder l’abdomen qui se gonfle ou pas, sentir si flux
resp contre notre joue (on utilise nos 3 sens) ;
Prendre 10 secondes pour faire ce bilan !
– si la victime respire, mettre en PLS :
•
•
prendre le bras de mon côté et le mettre à 90°
avec ma main côté tête de la victime, prendre sa main opposée, paume contre
paume et l’amener contre sa joue située de mon côté (dos de sa main contre sa
joue) ; maintenir cette position
plier la jambe côté opposé, l’approcher le max de ses fesses
faire basculer sur le côté (ça vient tout seul)
•
•
• mettre la jambe pliée à 90° pour aboutir à une position latérale stable et permettre
l’écoulement des liquides.
surveiller la respiration
•
– si la victime ne respire pas, massage cardiaque
Cas particuliers :
– l’enfant : idem
– le nourrisson : couché sur le côté dans les bras du sauveteur.
– la femme enceinte (moyen mnémotechnique : elle est « maladroite ») : sur le côté
gauche
– le traumatisé : à coucher sur le côté atteint.
7 : Arrêt cardiaque
Le massage cardiaque permet rarement de faire « redémarrer » le cœur mais maintient la
circulation sanguine donc l’oxygénation des tissus (ça limite les dégâts) en attendant
l’arrivée d’un défibrillateur et des secours.
On peut être face à un arrêt total ou très souvent face à un coeur qui fibrille : battements
faibles et non efficaces.
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Pour info, 2 cas principaux se présentent :
– le cœur est « en bout de course » : personne âgée, etc : extrêmement difficile de le faire
repartir ;
– le cœur bat « anarchiquement », battements faibles et non efficaces : il « fibrille », ici le
défibrillateur a environ 40 % de chances de réussir.
:
Chez l’adulte
Après vérification inconscience (lui parler/faire serrer la main) et absence de respiration
(bascule prudente tête en arrière ; mettre notre joue près de la bouche de la victime pour
sentir respiration éventuelle et visualiser mouvements éventuels du thorax) :
– alerter en criant puis faire alerter les secours et faire chercher défibrillateur ;
– pendant ce temps, procéder au massage cardiaque au rythme suivant :
•
•
•
30 appuis rapides (100 en 1 mn) au centre du thorax (une main glisse ses doigts
entre les doigts de l’autre main et appuie avec partie « dure » de la main = « talon »
de la main)
puis bascule prudente de la tête, boucher les narines et insuffler 2 fois (arrêt dès
que l’abdomen se gonfle/ s’écarter pour retour de l’air.
5 cycles identiques ;
Puis vérification respiration à nouveau et si absence, reprendre jusqu’à arrivée des
secours ou/et du défibrillateur.
Si la victime est sur un sol mouillé, déplacer victime. Idem sur sur une surface molle (lit par
ex)
:
Chez l’enfant
Utiliser une seule main et idem que l’adulte.
Chez le nourrisson :
– le mettre sur une table et tête en position neutre, menton élevé
– avec 2 doigts appuyer entre les 2 tétons
– bouche à « bouche et nez » : insuffler juste l’air qu’on a dans la bouche
Noyade :
C’est un problème respiratoire qui a provoqué la détresse donc d’abord souffler 5 fois.
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